Rio Tinto

P.2023-1

Le géant minier anglo-australien Rio Tinto avait égaré une capsule minuscule, mais dangereusement radioactive, mi-janvier lors de son transport en camion en provenance d’une mine en Australie-Occidentale. Les autorités annoncent ce mercredi l’avoir localisée.

Plant 221

P.1958-5

Among the yak herds and Tibetan Buddhism prayer flags dotting the windswept highlands of northwestern China stand the ruins of a remote, hidden city that vanished from the maps in 1958.

The decaying clusters of workshops, bunkers and dormitories are remnants of Plant 221, also known as China’s Los Alamos. Here, on a mountain-high grassland called Jinyintan in Qinghai Province, thousands of Tibetan and Mongolian herders were expelled to create a secret town where a nuclear arsenal was built to defend Mao Zedong’s revolution.

Science club

P.1946-10

Des repas comportant des aliments radioactifs ont été servis à une quarantaine d’enfants handicapés mentaux dans le cadre d’expériences sur le nucléaire effectuées aux Etats-Unis entre 1946 et 1956 par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l’université de Harvard. Ces tests, qui n’avaient jamais été tenus secrets, étaient cependant passés inaperçus, et viennent d’être révélés par la presse de Boston. Les autorités de l’Etat du Massachusetts ont ouvert une enquête.

https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/12/30/etats-unis-lors-d-experiences-menees-dans-les-annees-40-et-50-des-aliments-radioactifs-ont-ete-servis-a-des-enfants-handicapes_3972839_1819218.html

Taboshar

P.1944-5

Perspective view of a mine at Taboshar, Tajikistan, from 1944. Taboshar was one of the few early sources of Soviet uranium, known since the 1920s and mined extensively for uranium since 1945. The acquisition of raw uranium was the key setter of the timetable of the Soviet bomb program. They had very few known sources of the ore at the end of World War II, and the United States and the United Kingdom had worked behind the scenes to attempt secure a monopoly on all other known world supplies. General Groves thought their access to uranium was so bad that it would take the Soviets 20 years to get a bomb — but it turned out that uranium is more plentiful than he realized, and concentrations that wouldn’t be economic to mine for the United States turned out to be just fine for Soviet slave labor.

“Users should not take ore samples out of their jars, for they tend to flake and crumble and you would run the risk of having radioactive ore spread out in your laboratory.” Such was the warning that came with the Gilbert U-238 Atomic Energy Lab, a 1950s science kit that included four small jars of actual uranium.… Lire la suite Fun and uranium

Dessaler

P.1967-1

Les ingénieurs étudient la possibilité de construire des usines atomiques géantes pour dessaler l’eau de mer. Ce croquis montre comment on peut concevoir une usine, véritable île artificielle équipée de trois réacteurs à uranium, capable de fournir chaque jour plus de 4 milliards de litres d’eau douce. De quoi alimenter une ville de 5 millions d’habitants.

Borgne manchot

O.1986-2

La découverte de la théorie des hétéronymes de Fernando Pessoa va lui permettre de dépasser les contradictions propres à sa pratique picturale, notamment celle de l’hétérogénéité. Ainsi l’artiste associe-t-il au nombre de combinaisons qu’offrent les lettres d’un nom, le nombre de possibilités formelles qu’offre l’abstraction. En 1988-89, il rédige un texte programmatique présentant le travail de quatre artistes dont les noms ne sont autres que les anagrammes de son propre nom. Les six séries élaborées alors par l’artiste (dont Tchernobyl, Les Trois du Cap et Boat People) peuvent sembler contradictoires tant leurs formes paraissent hétéroclites. Pourtant, réalisées les unes en regard des autres, elles sont animées par les mêmes préoccupations picturales, notamment la mise à distance des affects par la mise à distance des savoirs techniques. La série Tchernobyl (1986-90) est peinte de la main droite (Noël Dolla est gaucher), l’œil gauche caché. Tel un borgne manchot, l’artiste se trouve en difficulté par rapport aux savoirs et habitudes techniques, provoquant l’écart nécessaire entre le titre de l’oeuvre et l’inquiétante étrangeté de la matière picturale.

160 MA

P.2030-1

À Bure, dans le nord-est de la France, quelque 1,5 kilomètre de galeries ont été creusées au cœur dune couche dargile grise, épaisse de 120 mètres, pour éprouver son étanchéité. Cette couche de roche sest déposée il y a environ 160 millions dannées, dans un climat plus chaud quaujourdhui, à partir de sédiments déposés au fond dune mer, qui recouvrait la région pendant la période jurassique. Il est conçu pour le stockage des déchets hautement radioactifs, à durée de vie longue (100 000 ans), produits par l’ensemble des installations nucléaires actuelles. Le projet reste en attente dautorisation.

Fabrice Nodé-Langlois, « Déchets nucléaires : l’argile à l’épreuve », Le Figaro, 3 February 2013

Boucle vidéo, descenderie Bure, Meuse, Laboratoire Cigéo, 500 mètres sous terre, crédit : Andra, 2021

 

 

Patrimoine

P.2021-3

En ce début du mois de décembre, de rares flocons de neige recouvrent les immeubles et les aires de jeux abandonnés de la ville de Pripiat, dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, au nord-ouest de l’Ukraine. Pour les protéger du temps et favoriser la venue de visiteurs, Kiev souhaite désormais que ces vestiges, devenus les… Lire la suite Patrimoine

Démineurs

P.2020-2

À l’entrée du chantier du réacteur EPR de Flamanville, un objet métallique, de forme cylindrique, a été découvert par des ouvriers, ce lundi 7 décembre 2020. Les gendarmes n’ont pu déterminer avec précision la nature de l’engin. Des contacts ont été pris avec les démineurs basés à Caen. L’activité a repris sur le chantier, moyennant le balisage d’un périmètre de sécurité.

La Presse de la Manche, 7 décembre 2020

Campus

P.2020-6

DIS_  MAN_  TLING_  est un projet artistique engagé par Élise Alloin dans le bâtiment du Réacteur Universitaire de Strasbourg, jalon emblématique de l’histoire scientifique du Campus de Cronenbourg.

Aurora

P.2020-1

La centrale Aurora d’Oklo est conçue pour fournir aux communautés une énergie fiable et propre. Sa source de combustible peut alimenter la centrale pendant des décennies. La chaleur est transportée via des tuyaux vers un échangeur qui la convertit en électricité. Grâce à sa conception unique, l’usine ne nécessite pas d’eau pour le refroidissement. Toujours à l’état de concept, Oklo se prépare à soumettre sa première demande de licence.

https://uncrate.com/fr/article/centrale-denergie-propre-a-fission-avancee-doklo-aurora/

UNGG

P.2021-4

EDF investit 10 millions d’euros dans la construction d’une usine pilote sur son site de Chinon (Indre-et-Loire). Ce hall de 25 mètres de haut, dont les charpentes métalliques sont posées depuis début janvier, servira à éprouver « les procédés et les innovations, y compris les robots, et à former les opérateurs qui travailleront à ce démantèlement », précise Estelle Desroches, directrice du démantèlement des réacteurs dits « uranium naturel graphite gaz » (UNGG), un service créé en 2015.

LAkademik Lomonosov a été mis en service le 22 mai 2020. Le navire est installé près de la ville portuaire de Pevek, en mer de Sibérie orientale. Ses deux réacteurs alimentent le chauffage électrique de la ville. Il est présenté comme « la première centrale la plus septentrionale au monde ». Mais en fonction des besoins, il peut se déplacer nimporte où

https://www.sfen.org/rgn/mise-service-premiere-centrale-nucleaire-flottante-russie

Colis

P.2018-6

Les colis contenant les substances radioactives doivent assurer les fonctions de sûreté suivantes : assurer une protection contre les rayonnements ionisants émis par ces substances, par exemple au moyen d’un blindage qui atténue grandement ces rayonnements ; empêcher le relâchement ces substances hors du colis, grâce à une enveloppe extérieure et un système de fermeture assurant… Lire la suite Colis

Runit Dome

P.2020-3

Surnommé « la Tombe », un grand dôme en béton abrite la décharge nucléaire des îles Marshall, où des essais ont été effectués pendant la guerre froide. Le gouvernement américain craint que la structure ne soit vulnérable à l’élévation du niveau de la mer. Le ministère de l’Énergie doit rédiger un rapport dans un délai de six mois.

Alain Jeannin, France Info, 5 janvier 2020

Vodka

P.2019-5

“Atomik”, c’est le nom de cette vodka “artisanale” garantie non radioactive signée de la société Chernobyl Spirit Company. Une initiative qui, au bout du compte, a pour objectif de relancer la région sur le plan économique. «C’est la bouteille d’alcool la plus importante au monde parce qu’elle pourrait aider les communautés vivant dans et autour… Lire la suite Vodka

Sables

P.2019-6

Dans le sud de l’Inde, dans l’État du Tamil Nadu, le sable de plage recèle des minerais très convoités, comme le grenat, l’ilménite, le rutile, le zircon, le silicate, le leucoxène ou la monazite – un minéral radioactif qui contient de l’uranium et du thorium. Depuis des années, de véritables mafias font la loi dans ce… Lire la suite Sables

Hibernatus

P.2019-2

Des scientifiques cherchent dans les glaciers de lArctique, en Islande, dans les Alpes, le Caucase, lAntarctique et louest du Canada. Les carottes de forage présentent un pic à la date de Tchernobyl, et une pointe en 1963, intense période dessais nucléaires. Avec la fonte des glaces, ces éléments vont être à nouveau libérés.

https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Des-residus-radioactifs-emprisonnes-dans-les-glaciers-1617720

Décontaminer

P.2019-1

Environ 5 centimètres de terre ont été enlevés sur toute la surface agricole. Une couche de granite concassée a été déposée à la place. Seules les forêts nont pas été assainies. Elles constituent pourtant un important réservoir de radioéléments. Les crues, les glissements de terrain, l’érosion des sols, en particulier lors des typhons qui peuvent traverser la région entre juillet et octobre, distribueront dans le paysage les traces de la catastrophe de Fukushima.

Olivier Monod, « Fukushima : les sols décontaminés, pas la forêt », Libération, 20 décembre 2019

Piscine

P.2018-4

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire tire la sonnette d’alarme: les piscines de la Hague où refroidissent les combustibles irradiés des centrales françaises s’approchent d’une saturation. Cette situation pourrait bloquer progressivement tous les réacteurs du pays. AFP, 27.11.18

Le concept de réacteur haute température à lit de boulets, éprouvé en Allemagne il y a des décennies, connaît actuellement un nouvel essor en Chine. Ce système de réacteur améliore la sécurité déjà très élevée des centrales nucléaires modernes : pour des raisons inhérentes aux lois de la nature, aucune fusion du cœur nest possible en cas daccident.

« Des réacteurs innovants à base de sphères de combustible », La Revue polytechnique, 16 novembre 2018

Loups

P.2018-1

Des chercheurs étudient une meute de loups gris en Biélorussie. Alors que les adultes restent cantonnés dans la zone, un jeune mâle part errer au-delà des limites. Après seulement 21 jours, on identifie son signal à quelque 300 kilomètres de la zone dexclusion de Tchernobyl. Impossible de savoir sil va revenir.

Brice Louvet, « Un premier loup “mutant” de Tchernobyl a quitté la zone d’exclusion », Science Post, 6 juillet 2018

Californium

P.1950-3

19/03/18 Le californium, un élément non naturel rare et dangereux, synthétisé en 1950 à Berkeley, en Californie, en bombardant du curium 242 avec des particules alpha. C’est un fort émetteur de neutrons. Il est utilisé dans les ogives nucléaires et les centrales nucléaires ainsi que dans les industries pétrolière et minière, avec une valeur d’environ… Lire la suite Californium

Arlit

P.2018-1

Au début, Arlit était un campement, puis les gens sont venus sinstaller. Aujourdhui, cest 150 000 habitants, 4 000 mineurs. Areva a créé cette ville, les écoles, les hôpitaux. Mais les habitants ont utilisé largile contaminée pour leurs maisons. Certains quartiers sont à moins de 200 mètres de la mine duranium. Et les tempêtes de sable propagent la radioactivité dans la ville.

Amina Weira, « Niger. À Arlit, les gens boivent de l’eau contaminée par la radioactivité », propos recueillis par Matteo Maillard, Le Monde, 26 février 2018

Jackson Oswalt

P.2018-5

Le jeune Jackson n’est pas un garçon comme les autres. Il y a quelques années, lassé de sa salle de jeux d’enfant, il a décidé de la transformer en laboratoire nucléaire. Aspirateurs personnalisés, pompes et autres caissons, en tout, ses parents ont tout acheté sur Ebay pour équiper cette salle. «Au début, je voulais juste… Lire la suite Jackson Oswalt

Mur de glace

P.2017-1

Mardi 22 août 2017. Mise en place du dernier tronçon dun « mur de glace » destiné à empêcher les eaux souterraines de contaminer locéan Pacifique. Le dispositif est composé de tuyaux réfrigérants, qui plongent dans le sol sur une trentaine de mètres. Il fait le tour des quatre réacteurs accidentés de Fukushima. Plusieurs semaines pour que la terre soit prise par la glace.  

Sciences et Avenir et AFP, 22 août 2017

EATF

P.2017-3

AREVA NP a annoncé le chargement de quatre assemblages d’EATF (Enhanced Accident Tolerant Fuel) au printemps 2019 dans le réacteur Vogtle-2. Le nouveau combustible sera plus résistant aux situations accidentelles graves et notamment aux pertes de refroidissement, ce qui offrira notamment aux exploitants plus de temps pour réagir en cas d’accident. Deux innovations seront apportées… Lire la suite EATF

A7

P.2017-4

Arrivé au port du Havre, plus rarement celui de Sète, en provenance de différentes zones d’extraction de par le monde (Australie, Canada, Kazakhstan, Niger…) sous forme d’une pâte jaune nommée Yellow Cake, l’uranium est acheminé en train vers l’usine Areva de Malvési, au nord de Narbonne. Son degré de radioactivité est alors faible. D’autres cargaisons… Lire la suite A7

Art et mémoire

P.2016-4

Mardi 29 novembre s’est tenue la remise des prix « Art et mémoire », visant à récompenser les artistes qui ont répondu à l’appel à projet lancé dans le cadre du programme « Art et mémoire ». La question posée aux artistes était d’imaginer la mémoire des sites de stockage de déchets radioactifs pour les… Lire la suite Art et mémoire

Bois-Lejuc

P.2016-1

En juin 2016, lAndra commence à défricher la forêt et construire un mur de béton. Colère des opposants installés à Bure, qui investissent une première fois la forêt, avant den être expulsés, le 7 juillet. Victoire de courte durée pour lAndra, qui est condamnée le 1er août pour non-respect du code forestier. Les opposants reprennent pied dans le bois, où ils vivent dans des cabanes pour lutter contre le projet denfouissement de déchets nucléaires.

Thomas Baïetto, « Cabane dans les arbres, froid glacial et barbelés… Bienvenue au bois Lejuc, la forteresse des antinucléaires de Bure », France Info, 5 avril 2017

Virus

P.2016-5

La rumeur circulait depuis plusieurs jours dans le petit monde de la cybersécurité. La centrale de Gundremmingen, située à 120 kilomètres au nord-ouest de Munich, a bel et bien été visée par plusieurs attaques informatiques d’ampleur. Ses systèmes informatiques ont été infectés par deux types de virus (W32.Ramnit et Conficker). Ces programmes malveillants n’ont pas mis… Lire la suite Virus

Trèfle violet

P.2016-6

A Nantes, des chercheurs s’activent pour trouver des procédés de dépollution de ces sols une fois contaminés, notamment par le césium. Cet élément chimique radioactif, lorsqu’il se situe sous terre, n’est qu’à seulement 5 centimètres des surfaces. Les scientifiques expérimentent la plantation du trèfle violet sur ces zones contaminées. Grâce à un procédé chimique propre… Lire la suite Trèfle violet

Henning Mankell

P.2015-1

Lauteur finlandais Henning Mankell est fasciné par Onkalo, cette énorme cavité, creusée dans la roche, à 430 mètres sous terre pour y enfouir les déchets nucléaires des centrales du pays. Ils devront y rester cent mille ans, avant de perdre leur dangerosité. Une éternité. Se sachant condamné par un cancer, Henning Mankell a voulu visiter le site ; mais les Finlandais ont refusé, de peur quil sen serve comme théâtre du crime pour un de ses prochains polars.

Anne-Françoise Hivert, Libération, 5 octobre 2015

Radium 223

P.2014-2

Le radium 223 est un isotope du radium à demi-vie courte (11 jours) émetteur de particules alpha. Il était historiquement appelé actinium X en raison de sa présence dans la chaîne de désintégration de l’uranium 235, aussi appelée série de l’actinium. Sous forme de dichlorure, il est utilisé comme médicament anticancéreux sous le nom de marque Xofigo dans certains cas de métastases osseuses. En… Lire la suite Radium 223

WIPP

P.2014-1

Le 14 février 2014, vers 23 h 30, une balise située dans les installations souterraines du WIPP (remplissage de colis de déchets radioactifs) a détecté de la contamination dans lair, à un niveau élevé. Lair sortant des installations souterraines par le puits dédié à lextraction est dirigé vers un réseau équipé de filtres très haute efficacité. Malgré ce dispositif, des traces daméricium et de plutonium ont été détectées à lextérieur de linstallation.

ISRN, 14 mars 2014

Dérailler

P.2013-1

Lundi 23 décembre, vers 16 h 15, une sirène retentit dans le quartier de la gare de Drancy. Un wagon transportant des matières radioactives est sorti des rails à faible vitesse. Il sest incliné légèrement sans se coucher. Le secteur a été bouclé. Les pompiers, équipés de tenues de protection, ont procédé à une série de mesures. « Aucun risque de contamination », a rassuré un porte-parole des pompiers.

Sylvain Arnulf, « Un wagon de déchets nucléaires a déraillé à Drancy, pas de fuite radioactive », L’Usine nouvelle, 24 décembre 2013

Ureka

P.2013-5

Parvenu dans le musée, le visiteur se voit remettre une carte électronique dont il usera pour lancer les différents outils pédagogiques interactifs. Avant cela, un film en 3D diffusé dans un vaste auditorium revient sur les grandes dates de l’histoire du nucléaire, depuis le Big Bang jusqu’à la découverte des rayons X par Wilhelm Röntgen… Lire la suite Ureka

“Un individu a déjoué la surveillance des vigiles d’entrée (…). Il était toujours sur site” à 13h45, a-t-on appris auprès de la gendarmerie, après un appel à l’AFP de l’auteur de l’intrusion, Hervé Couasnon, “poète-escaladeur”,  indiquant qu’il se trouvait dans le périmètre de sécurité de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne). “Je suis à l’intérieur,… Lire la suite Poète-escaladeur

Cèdre du Japon

P.2011-1

Les cèdres du Japon piègent la moitié de liode-131. Les poussières sur lesquelles sont accrochés les radionucléides adhèrent plus ou moins en fonction de la granularité des aiguilles. Avec le temps, la canopée des résineux va contaminer les sols forestiers. Les éléments radioactifs senfonceront dans le sol. À 30 centimètres de profondeur, ils seront capturés par le réseau racinaire, doù ils seront renvoyés vers la cime des arbres.

Yves Miserey, « Fukushima : contamination de la cime des forêts japonaises », Le Figaro, 14 novembre 2012

Cunsky

P.2009-1

« Nous avions des détonateurs à courte portée. On les a déclenchés depuis notre vedette. » Les déchets nucléaires venaient de Norvège, les explosifs des Pays-Bas. La découverte du Cunsky nest quune première étape. Les anciens mafieux ont confessé avoir coulé 32 embarcations radioactives et transporté des milliers de fûts en Afrique. Ces déchets ne seraient pas dangereux pour les baigneurs, mais pourraient l’être dans lalimentation.

France Info, 2 mai 2014

Polonium 210

P.2006-1

Le polonium 210, noté 210Po, est l’isotope le plus abondant des trente-trois isotopes du polonium. Sa demi-vie est de 138,376 jours. Il a été découvert en 1898 par Marie Curie. Ce radionucléide naturel n’est présent dans l’air et l’eau qu’à l’état de traces, mais il est omniprésent dans l’environnement terrestre où il peut être concentré par certains réseaux trophiques. Il est généralement conjointement trouvé avec ses… Lire la suite Polonium 210

Plutonium

P.2004-1

À Hanford, en 2004, dans l’État de Washington, une équipe découvre un coffre enfoui dans une tranchée. Il recèle une bouteille de verre contenant un peu de vase blanche. Il sagit dune forme de plutonium : une relique datant de 1944, les grands débuts du programme darmement nucléaire américain avec une demi-vie de 24 100 ans.

Juliet Lapidos, « Garantir la sécurité nucléaire pour l’éternité », Slate, 7 décembre 2009

La réserve naturelle de Saddle Mountain, avec ses 43 espèces de poissons, 40 espèces de mammifères, 246 espèces doiseaux, 4 espèces damphibiens, 9 de reptiles et plus de 1 500 invertébrés dintérêt patrimonial répertoriés, donne une idée de la richesse écologique de la région. La zone de traitement des déchets, lun des sites les plus radioactifs des États-Unis, est située non loin de là.

“Complexe nucléaire Hanford”, sur Wikipedia

Tybee Island

P.1996-1

Le 5 février 1958, après une collision avec un autre appareil militaire, le bombardier B-47B largue volontairement une bombe près de l’île Tybee. Elle porte le numéro de série 47782, pèse 3 500 kg et contient une charge de plutonium. Les recherches durent plusieurs semaines. Le rapport évoque l’enfouissement de la bombe sous 2 à 5 mètres de vase. En 1996, le site est choisi pour accueillir les compétitions olympiques de voile pour les jeux d’Atlanta.

http://tontondaniel.over-blog.com/2018/01/la-bombe-de-tybee-island.html

Projet Urano

P.1994-2

« Les fûts ont été enterrés entre les pays de Fornachya et Balburi. Remplis dune substance mélangée, de sable et de boue. Dautres fûts, venus du nord de lItalie, ont été déchargés dans la région de Merka. Les plantes ont changé de couleur, beaucoup danimaux sont morts », écrit un témoin éthiopien. Ilaria Alpi et son cameraman, qui enquêtaient à ce sujet, ont été assassinés à Mogadiscio, le 20 mars 1994.

https://survie.org/IMG/pdf/BDAF113_Avril2003.pdf

Petit futé

P.1994-1

Sur les hauteurs de la Hague, une visite à ne pas manquer. Sur 14 hectares, lensemble forme une petite colline, parfaitement intégrée dans le paysage hagard, doù la vue sur la mer est époustouflante. Vous marchez sur un sentier côtier, à la découverte dune flore variée. Vous découvrez les systèmes de récupération des eaux, analysées pour mesurer limpact du site. Créé en 1969, le centre de stockage reçoit son dernier colis de déchets radioactifs en 1994. La visite est entièrement gratuite

Le Petit Futé, édition 2020

Aube

P.1992-2

Le site nucléaire de Soulaines-Dhuys abrite le centre de stockage de lAube. Cette installation présente une capacité de stockage dun million de mètres cubes de déchets de faible et moyenne activité à vie courte. Selon les estimations, la saturation de la capacité du centre de stockage pourrait intervenir à lhorizon 2062, au lieu de 2042 initialement prévu.

Agence de sûreté nucléaire

K-129

P.1992-1

Entre le 8 et le 10 mars 1968, un sous-marin soviétique armé de 3 missiles nucléaires disparaît à quelques mille dHawaï. Larmée américaine affrète le Glomar Explorer pour récupérer des données soviétiques. Six dépouilles sont tirées des eaux et enterrées dans des caissons en acier. Un enregistrement de cette cérémonie sera remis à la Russie, en gage dapaisement, par le directeur de la CIA, en octobre 1992.

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-folies-de-la-guerre-froide-146747

Kramatorsk

P.1989-1

La source faisait à lorigine partie dune jauge de niveau de rayonnement, perdue dans une carrière de pierre. Le gravier a été utilisé dans la construction. Pendant neuf ans, la capsule sest retrouvée dans le panneau de béton, entre les appartements 85 et 52 du bâtiment 7 de la rue Gvardeytsiv Kantemirovtsiv, à Kramatorsk (Ukraine). Un lit denfant juste à côté du mur contenant la capsule de césium 137.

https://fr.qaz.wiki/wiki/Kramatorsk_radiological_accident

Goiânia

P.1987-1

13 septembre 1987 : Roberto dos Santos Alves et Wagner Mota Pereira sintroduisent dans une clinique abandonnée. À lombre dun manguier, ils attaquent à la masse la machine quils y ont dérobée. Vertiges, vomissements, diarrhées les surprennent à la tombée de la nuit. Un œdème boursoufle la main gauche de Wagner. Roberto parvient à extraire la capsule quil perfore dun coup de tournevis. Un halo bleuté flotte dans le noir, lhumidité de lair luit comme un néon. Il rêve de sertir l’un de ces cristaux sur une bague pour l’offrir à sa femme. Lappareil servait à traiter des tumeurs cancéreuses par irradiation. Lors de la décontamination, il a fallu démolir sept maisons. Le volume total de déchets était de 3 100 m3, soit environ 4 000 tonnes.

Sébastien Wesolowski, « L’un des pires accidents nucléaires de l’histoire a commencé par un vol », Vice, 5 avril 2019

Church Rock

P.1979-1

Au début de l’été 1979, Larry King, géomètre souterrain à la mine duranium Church Rock, au Nouveau-Mexique, remarque quelque chose dinhabituel sur le versant sud du bassin de déchets radioactifs. Le matin du 16 juillet 1979, vers 5 h 30, la paroi cède, laissant s’échapper 1 100 tonnes de déchets duranium et 94 millions de gallons deau radioactive dans le Rio Puerco et sur les terres navajos. Les moutons sont tués, les récoltes ravagées.

Samuel Gilbert, « Church Rock, le désastre nucléaire américain qui empoisonne toujours les terres navajos », Vice, 12 septembre 2019

 

Cosmos 954

P.1978-1

À 4 h 55, un objet incandescent rouge vif traverse le ciel obscur. Cosmos 954, un satellite de surveillance soviétique équipé dun petit réacteur nucléaire brille au moment de son entrée dans latmosphère terrestre. Il brûle et se désintègre. Deux cent vingt personnes ratissent la toundra arctique, à la recherche du plus petit fragment du satellite. Seul 0,1 % de la source d’énergie atomique sera récupérée.

https://www.dissident-media.org/infonucleaire/chute_cosmos.html

Envoyer les déchets dans lespace permet de les isoler complètement de la biosphère. Il sagit néanmoins dune méthode exotique, qui ne peut être envisagée quau cas par cas. Or l’énergie nucléaire a ceci de particulier qu’elle produit de très petites quantités de déchets très toxiques, ce qui fait de l’élimination spatiale une option viable.

E. Burns, W. E. Causey, W. E. Galloway, and-R. W. Nelson, « Nuclear Waste Disposal in Space », Nasa Technical Paper nº 1225, May 1978

 

Apollo 13

P.1973-5

13 avril 1973 : une explosion détruit une partie du module de commande de la capsule Apollo 13 qui se dirige vers la Lune. Les astronautes utilisent le module lunaire comme chaloupe de sauvetage avant de l’abandonner. Au lieu de se perdre dans l’espace interplanétaire, ce module retombera dans l’océan engloutissant un générateur radio-isotopique contenant du plutonium. Selon les Américains, l’enveloppe du plutonium aurait résisté…

http://atomicsarchives.chez.com/chute_cosmos954.html

Lichens

P.1972-1

« Dépourvus dappareil vasculaire, les lichens absorbent les substances qui leur sont nécessaires, grâce à de minuscules ouvertures percées dans leur cortex supérieur. Cette conformation les expose à être les réceptacles des retombées radioactives. Chargés de rayons alpha, ces végétaux, les plus obscurs de toute la flore, font éclater aujourdhui un véritable feu dartifice à lintérieur des compteurs à scintillations qui servent à mesurer la radioactivité. »

Pierre Gascar, Le Présage, 1972

Lot 115

P.1969-1

Description du lot 115 Sciences et nucléaire Rarissime ampoule contenant un échantillon d’eau lourde produite par l’usine chimique de Mazingarbe (Pas-de-Calais) 1969 Dans une emboîtage en résine situé et daté du 13 mars 1969 sur un cartouche (12 x 8 x 9 cm) On y joint une maquette siglée Framatome dans un emboîtage en résine… Lire la suite Lot 115

Thulé

P.1968-1

En 1968, un bombardier américain transportant des bombes thermonucléaires s’écrase à Thulé dans le Groenland. Les bombes sont détériorées, une partie de la matière fissile se répand sur la glace. Au dégel, elle se dépose sur le sol ou passa dans l’eau de mer. Les mesures ultérieures ne détectent pas de contamination particulière de lenvironnement.

http://www.irma-grenoble.com/PDF/05documentation/rapports_irma/3_Les_accidents.pdf

 

Asse

P.1967-1

Un volume de masse radioactive équivalent à soixante maisons a été entreposé entre 1967 et 1978 dans la mine de sel désaffectée d’Asse, au centre de l’Allemagne. Ces 126 000 tonneaux de déchets radioactifs devaient séjourner là pour l’éternité. Trente ans plus tard, Asse a pris des allures de quasi-catastrophe écologique et de boulet politique. Le lieu, géologiquement instable, souffre d’infiltrations d’eau. Certains contenants sont rouillés. Face à la gravité de la situation, l’office fédéral chargé de la gestion du site optait en janvier pour l’évacuation. Cette opération inédite, très complexe, prendra près de vingt ans et pourrait coûter 2 à 3 milliards d’euros à l’Etat.

Nathalie Versieux, “L’Allemagne minée par ses déchets nucléaires”, Libération, 14 juillet 2010

Palomarès

P.1966-1

En janvier 1966, deux avions américains s’écrasent au-dessus du village de Palomares, en Espagne. Deux bombes sont récupérées intactes, les deux autres détruites par leur chute. Les parties du sol les plus contaminées sont décapées, enlevées et envoyées pour stockage aux États-Unis.

http://www.irma-grenoble.com/PDF/05documentation/rapports_irma/3_Les_accidents.pdf

 

Le département de la Défense des États-Unis dément avoir perdu des bombes, alors que la presse est au courant.

Un énorme dispositif aérien et naval cherche pendant presque trois mois la quatrième bombe : une fouille de 80 jours impliquant 3 000 hommes et 38 vaisseaux de l’US Navy permet à un sous-marin ALVIN de retrouver la bombe à 869 mètres de profondeur, à 8 km du rivage. Elle n’a été trouvée que quand le commandement militaire américain a fini par écouter le témoignage de Francisco Simó Orts4, un pêcheur devenu héros local, connu en Espagne sous le sobriquet de Paco el de la bomba (« Paco, le type de la bombe ») qui, à bord de son chalutier, avait repéré avec ses jumelles le point d’impact d’un gros tube gris doté de son parachute gris de sécurité5.

L’Espagne exige des États-Unis de reprendre ce qui reste de terre polluée et de la transporter dans son territoire6.

Durant la première opération de décontamination, 1 400 tonnes de sol légèrement contaminé sont expédiées vers le centre de retraitement de Savannah River Site à Aiken en Caroline du Sud. Les plants de tomates contaminés sont enterrés ou brûlés. L’Espagne n’ayant pas édicté de mesures en cas d’accident nucléaire, les États-Unis, en concertation avec l’Espagne, appliquent les recommandations utilisées au site d’essais du Nevada concernant le plutonium et les autres substances radioactives.

Pour tenter de sauver la saison touristique, les autorités organisent une vaste campagne de communication : sous l’œil d’une vingtaine de caméras du monde entier7 et d’une nuée de photographes, l’ambassadeur américain Angier Biddle Duke invite plusieurs ministres espagnols dont Manuel Fraga à se baigner en mer, pour prouver qu’il n’y a aucun danger radioactif. Mais, prudemment, ils ont choisi une plage située à 15 kilomètres du lieu d’impact des bombes8.

En 1971, seuls 100 villageois (6 % de la population) sont examinés. 29 tests de contamination positifs sont écartés car jugés « statistiquement insignifiants ». En date de 2008, certaines zones restent encore contaminées. Selon un rapport de la Defense Nuclear Agency (DNA) de 1975 : « Palomares demeure l’un des quelques sites dans le monde servant de laboratoire expérimental, probablement le seul offrant un regard sur une zone agricole ».

Sur les 714 personnes suivies jusqu’en 1988, 124 avaient un taux de plutonium dans les urines supérieur au minimum détectable9.

En 2008, en pleine frénésie immobilière, des promoteurs s’intéressent à cette partie de la côte d’Almeria mais le taux d’américium est très largement supérieur au maximum autorisé. La zone est déclarée inconstructible10 : des terrains de Palomares restent clôturés et une partie de ses 1 500 habitants voyagent à Madrid, deux fois par an, pour subir une inspection médicale. Les rapports médicaux de 1966 n’ont été déclassifiés qu’en 1986. Quand l’accident a eu lieu, les explosifs non atomiques ont explosé, mais pas les engins nucléaires. Pourtant deux détonateurs ont été activés.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_nucl%C3%A9aire_de_Palomares

 

Transit

P.1964-2

En 1964, la retombée d’un Transit dans l’océan Indien. Le satellite s’est entièrement consumé. Le plutonium s’est trouvé gazéifié, il a été répandu dans l’atmosphère sans élever sensiblement son taux de radioactivité car l’apport a été comparable à ce que produit une petite fluctuation du rayonnement cosmique. Le vrai danger était chimique : on ignore… Lire la suite Transit

Lorsqu’on arrive au cœur du Yeun, on découvre une flaque verdâtre. Les gens du pays prétendent qu’on n’a jamais pu en sonder la profondeur. C’est la porte des ténèbres, le vestibule sinistre de l’inconnu. Parfois cette flaque se met à bouillir. Les puissances invisibles engloutissent ceux qui s’y penchent. C’est tout près, à Brennilis, au cœur des monts d’Arrée, que se trouve l’unique centrale électrique de la filière à eau lourde en France. Son démantèlement serait achevé en 2030.
Anatole Le Braz, La Légende de la mort en Basse-Bretagne, 1893/Présentation EDF de la centrale de Brennilis

Goldsboro

P.1961-1

Le jeune garçon sest précipité dehors pour apercevoir le Boeing B-52 enflammé, une aile manquante, des débris en feu projetés dans toutes les directions, s’écraser dans un champ. « Tout était en flammes » témoigne Reeves, aujourd’hui âgé de 78 ans. « La pelouse brûlait. La route était en train de fondre. Ma mère priait. Elle pensait que c’était la fin des temps. » En plus de l’épave, quelque part dans la nuit se trouvaient les restes de deux bombes thermonucléaires. Et elles y sont toujours.

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/la-nuit-ou-deux-bombes-atomiques-sont-tombees-sur-la-caroline-du-nord

 

Camp Century

P.1959-2

Le projet naît en 1959, au nord-ouest du Groenland. Officiellement, il sagit d’établir un laboratoire de recherche alimenté par un petit réacteur nucléaire. Les militaires américains creusent en secret un réseau de galeries pour stocker 600 missiles balistiques. Les ingénieurs réalisent que la glace est mouvante et menace de broyer les tunnels. Le projet est abandonné, le réacteur nucléaire extrait, les déchets demeurent.

Yohan Blavignat,Au Groenland, une base militaire secrète américaine refait surface”, Le Figaro, 30/09/2016 à 21:19

Chariot

P.1958-1

Edward Teller, père de la bombe H américaine, initie le projet Chariot : créer, ex nihilo, un grand port en Alaska en utilisant six bombes atomiques. Aucune détonation naura finalement lieu. Mais les résidus dune explosion sont transportés sur le site pour estimer les effets sur les sources deau d’éjectas radioactifs retombant sur les plantes de la toundra.

Pierre Barthélémy, « Redessinons l’Alaska à la bombe atomique », Le Monde, 27 janvier 2014

Beaucoup de gens sont rassemblés dans le hall du réacteur G1 à Marcoule. Les amplis retransmettent le bipbipdes compteurs de neutrons. Puis le rythme saccélère, le crépitement devient continu, de plus en plus intense. Quelquun, quelque part, donne lordre de faire chuter les barres. La galopade exponentielle des neutrons cesse. Les applaudissements éclatent. Cette réalisation permit à notre pays de pratiquer sa « gymnastique nucléaire ».

Rémy Carle, ancien directeur de la construction des réacteurs au Commissariat à l’énergie atomique (CEA)

Monkey Mountain

P.1945-2

Le site est baptisé « Monkey Mountain » [montagne aux Singes] après quun train transportant un cirque a déraillé à proximité. Des singes sen échappent et élisent domicile sur une colline boisée pendant plusieurs années. Depuis 1945, le site sert de décharge pour les résidus des activités de raffinage de luranium.

https://www.cca.qc.ca/fr/articles/issues/19/notre-client-la-planete/40788/regards-sur-lontario-nucleaire

K-25

P.1944-1

150 000 m2, 2 760 000 m3, 25 000 ouvriers, lusine K-25 était le plus grand bâtiment du monde à l’époque de sa construction. Il abrita la première usine de diffusion gazeuse pour lenrichissement de luranium, élément clé du programme national darmement nucléaire.

https://en.wikipedia.org/wiki/K-25

Calutron

D.1943-1

14 700 tonnes d’argent prélevées dans les coffres du gouvernement américain ont été nécessaires pour fabriquer les énormes bobines électromagnétiques de l’usine de séparation isotopique d’Oak Ridge. Les employés travaillent sans le savoir à la production de l’uranium des premières bombes atomiques.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Calutron

Haigerloch

P.1942-1

C’est un cube métallique à la surface irrégulière. Il ne mesure que 5 cm de côté mais pèse plus de 2 kg. Il est accompagné d’une note: “Pris du réacteur que Hitler a essayé de construire. Cadeau de Ninninger.” L’analyse du cube montre qu’il s’agit d’uranium naturel. Il porte des encoches compatibles avec le dispositif… Lire la suite Haigerloch

Radium Palace

P.1911-2

En 1911, l’État ouvre les portes d’une maison thermale. Le Radium Palace est inauguré en 1912, à Sankt-Joachimsthal. La plupart des célébrités de la vie politique, industrielle et culturelle viennent s’y faire soigner. Acheminée par pipeline sur plusieurs kilomètres, l’eau radioactive remplit les piscines.

https://www.laznejachymov.cz/en/history/

Le groupe scolaire Marie Curie de Nogent-sur-Marne a été implanté en 1969 sur le site dune ancienne usine de production de radium. Le minerai y a été stocké, broyé puis traité sans précaution particulière. Les locaux de l’école ont été construits sans aménagement spécifique. Pour répondre à linquiétude de certains habitants, les autorités ont décidé de fermer l’école le 30 juin 1998.

Marie-Christine Robé, « La contamination au radium de l’école Marie-Curie à Nogent-sur-Marne », Congrès SFRP, Saint-Malo, 1er janvier 1999

Joachimsthal

P.1898-1

En 1898, les époux Curie font venir de la mine de Joachimsthal dix tonnes de déchets de lessivage obtenus après la fabrication des couleurs d’urane. Ils en extraient le radium et le polonium. En 1938, la Tchécoslovaquie est annexée par l’Allemagne nazie. L’usine de pigments est démolie. En 1945, l’Union soviétique s’arroge le droit d’exploiter la mine jusqu’à sa fermeture. Des dizaines de milliers de prisonniers sont enrôlés. À la fin des années 1990, on décontamine le site et l’on redessine les paysages marqués par de gigantesques terrils.

https://magazine.cim.org/en/in-search/minings-bohemian-boomtown