War Theatre

0.1945-23

La seule image prise directement au-dessus de l’explosion a été prise par le sergent John McGlohon, un photographe de reconnaissance aérienne dans un avion qui survolait par inadvertance Hiroshima pendant le bombardement. Quelles sont les chances que cela se produise ?

“Nous avons décollé de Guam vers 2 heures du matin pour ce que nous pensions être une mission régulière”, a déclaré McGlohon lors d’un entretien avec le Musée national de la Seconde Guerre mondiale. “Il se trouve que la ligne de vol qui nous était assignée ce jour-là survolait la ville d’Hiroshima… pour revenir à Guam en fin d’après-midi”.

En tant que photographe de l’avion, McGlohon regardait Hiroshima à travers un hublot de 12 pouces lorsque la bombe a explosé. “Il y a eu un flash brillant, comme si quelqu’un avait tiré un flash en plein visage.

K-20

O.1945-22

Présent dans la matinée du 6 août sur la base américaine de l’île Tinian, le journaliste James Holton eut soudain la surprise de voir débarquer un groupe d’aviateurs visiblement très excités. Il s’engouffra à leur suite dans une chambre noire. « L’un des aviateurs retira prestement la pellicule d’un appareil photo et la déposa dans un bac de produits chimiques. Pas un mot n’était prononcé. Le film fut développé, séché, puis mis sous un agrandisseur. Bientôt, l’aviateur tint dans ses mains une photographie encore humide. Dans le faible rougeoiement de la chambre noire, je vis ce qui allait devenir une des images les plus marquantes du XXe siècle : le champignon atomique au-dessus de Hiroshima.25 » L’auteur de cette photographie était George Robert Caron, l’artilleur installé à l’arrière de Enola GayLe jeune homme utilisa un simple Kodak 25, et cette image ne lui rapporta pas un sou. Publiée pour la première fois dans la presse le 11 août, la photographie accéda au rang d’icône et fit le tour du monde : comme nous le rappelle Vicki Goldberg, dans les mois qui suivirent, plus d’une cinquantaine d’entreprises de Manhattan l’adoptèrent en guise de logo

Atomic light

O.2005-5

Dreams, x-rays, atomic radiation, and “invisible men” are phenomena that are visual in nature but unseen. Atomic Light (Shadow Optics) reveals these hidden interiors of cultural life, the “avisual” as it has emerged in the writings of Jorge Luis Borges and Jacques Derrida, Tanizaki Jun’ichirô and Sigmund Freud, and H. G. Wells and Ralph Ellison, and in the early cinema and the postwar Japanese films of Kobayashi Masaki, Teshigahara Hiroshi, Kore-eda Hirokazu, and Kurosawa Kiyoshi, all under the shadow cast by the atomic bombings of Hiroshima and Nagasaki.

Polke

O.1990-3

Uranografien, or autoradiographs of uranium samples.53 This is a link back to the early days of radiation enthusiasm.

Le dosimètre photographique sur support papier de type Chassende-Baroz a été utilisé dans la plupart des laboratoires français jusqu’à la fin des années 1970. Ce dosimètre (figure 2.3) comportait un support en carton de 3 × 4 cm sur lequel étaient collées, d’un côté une bande automarquante pour identifier le dosimètre et deux bandes de papier photographique et sur l’autre face deux autres bandes de papier photographique dont une comme témoin de développement. Le tout était placé dans un conditionnement étanche à la lumière et à l’humidité.

Rayons V

O.1899-1

Inspiré par les premiers rayons X, l’expérimentateur Louis Darget a développé une radiographie portable qui, selon lui, pouvait imprimer des images de pensées et de rêves sur des plaques photographiques. Comprenant une plaque photographique attachée à un bandeau, Darget a soutenu que «Lorsque l’âme humaine produit une pensée, elle envoie des vibrations à travers le cerveau, le phosphore qu’elle contient commence à rayonner et les rayons sont projetés». Exposé plus tard comme une fraude par l’Académie française des sciences, il a néanmoins continué à interpréter les images étranges et fantômes produites par sa radiographie, convaincu que c’était la clé pour comprendre ses rêves.

Shadowgraph

O.1895-1

Tesla réalisa en 1894, par inadvertance, la première photographie aux rayons X des Etats-Unis lors d’une séance photo organisée avec un tube de Geissler (précurseur des tubes à Rayons X) dans son laboratoire, en présence de l’écrivain Marc Twain. Il continua alors sur la lancée, créant son propre matériel et identifiant le rayonnement (sans toutefois en donner l’origine). Il observa également la capacité de ce rayonnement à traverser certaines matières, dont le corps humain. Il réalisa ainsi des images du corps humain qu’il nomma « shadowgraph ». Néanmoins, l’incendie de son laboratoire en 1895 mit fin à ses recherches sur le sujet.

Autoradiographie

O.1924-1

« Autoradiogramme » (ou « autoradiographie ») d’une coupe (coronale) de cerveau embryonnaire de rat. Le marquage radioactif a été fait avec des séquences oligonucléotidiques conjugués avec de l’35S-dATP (désoxyadénosine triphosphate) qui se lie à du GAD67, acide glutamique décarboxylase 67 radiomarqué. Cet acide se montre ici surexprimé dans deux zones situées dans l’espace sous-ventriculaire du cerveau (zones noires correspondant aux niveaux élevés de radioactivité qui ont marqué la pellicule).
La barre d’échelle noire (en bas à gauche de l’image) correspond à une longueur de 2 mm. Elle est utilisée notamment pour observer le rôle de l’hypothalamus.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Autoradiographie

Surgeonfish

P.1946-1

A radioactive surgeonfish makes its own x-ray. The bright area is a meal of fresh algae. The rest of the body has absorbed and distributed enough plutonium to make the scales radioactive. The fish was alive and apparently healthy when captured.

Uranotype

O.1857-2

Au cours de la première moitié du XIXe siècle, de nombreux sels métalliques photosensibles ont été identifiés comme candidats aux procédés photographiques , parmi lesquels le nitrate d’uranyle. Les empreintes ainsi produites étaient appelées empreintes à l’uranium ou uranotypes.

Toxic camera

O.2012-2

The Toxic Camera, Konvas Autovat, 2012
Bronze and concrete
9 3/4 × 7 3/4 × 7 3/4 in
24.8 × 19.7 × 19.7 cm
Edition of 4

The Toxic Camera is a short film by British artists and Turner Prize nominees Jane and Louise Wilson that reflects on the 1986 Chernobyl disaster. Inspired by the story of filmmaker Vladmir Shevcheko, who died a few months after making Chernobyl: A Chronicle of Difficult Weeks, and his highly radioactive camera, The Toxic Camera interconnects the stories of survivors, 25 years later, to explores the vulnerable nature of the landscape and the human body.

Niépce

O.1857-1

Abel Niépce de Saint-Victor découvre, entre 1857 et 1861, que certains sels sont capables de voiler les émulsions photographiques, même dans l’obscurité. Ses résultats sont communiqués par Chevreul à l’Académie française des sciences, le . Abel Niépce de Saint-Victor réalise, en 1858, que cet effet anormal est dû aux sels d’uranium. Il s’aperçoit que la « lumière » qui impressionne ses plaques photographiques n’est due, ni à la phosphorescence, ni à la fluorescence, car les sels peuvent voiler les plaques très longtemps après avoir été exposés à la lumière du Soleil.  C’est à Henri Becquerel que va être attribuée la paternité de la découverte, en 1896, de la radioactivité naturelle.

Partition

O.2013-4

Aurélie Pétrel, Vincent Roumagnac : Partition : Fukushima #1, 2013

Trois tirages, dos bleu, 100 x 66 cm, cadre en noyer massif huilé, 106 x 5,5 x 75 cm, verre
Tirage, dos bleu, 150 x 249 cm, structure en acier et trois pinces à dessin
Impression directe sur peuplier, lasure blanche et incolore, 150 x 252 cm
Auteur de l’image rephotographiée : Vincent Roumagnac
Trois plaques en verre, 100 x 0,6 x 67 cm, plaque en verre, 100 x 0,6 x 80 cm, structure en acier
Trois résidus, impression directe sur peuplier, lasure blanche et incolore, 150 x 252 cm

Etabli

A.2009-2

Bettina Samson, L’établi de Becquerel, lettre de son futur 2008
Sculpture, placage de chêne et noyer noir sur bois, plaque électronique gravée et étamée, 116 x 194 x 140 cm

Samson

O.2009-1

Bettina Samson, Comment, par hasard, Henri Becquerel découvrit la radioactivité, 2008-2009
Série de 9 photographies argentiques sur papier baryté, 80 x 100 cm
Photographie Martin Argyroglo

Veillée

O.2012-6

La salle de répétition du Conservatoire de Prypiat, ville évacuée en 1986. Dans un décor délabré, dans une pièce aux portes et fenêtres ouvertes, trône un piano renversé. Quelle est l’histoire de cette scène ?

Scan Pyramid

O.2016-3

Les rayons cosmiques qui frappent l’atmosphère terrestre génèrent des muons, résultant d’une réaction nucléaire entre ces rayons et les atomes de l’atmosphère. Ces flux de muons sont très pénétrants et des millions de ces particules traversent le corps d’une personne, chaque jour. Elle est principalement utilisée en volcanologie mais a également été appliquée en archéologie et notamment pour l’étude de la Pyramide de Khéops.

Transuranic

O.2020-4

Abbey Hepner’s Transuranic series includes images of every nuclear site in the Western United States that sends radioactive waste to the Waste Isolation Pilot Plant (WIPP). Waste stored in this facility in southern New Mexico is buried deep in the earth and is intended to rest for 10,000 years. Hepner printed her photographs using uranium salts instead… Lire la suite Transuranic

Arrêtons-nous un instant pour nous demander de quoi est composé le fluide des magnétiseurs, et ce qu’il faut entendre par ce mot, qui semble si vague. Indépendamment du parti pris des savants officiels, une des causes du discrédit dans lequel la théorie magnétique est tombée, était la difficulté de classer l’agent dont les somnambules signalaient… Lire la suite Delanne

Untitled_Heart of Glass, 2015 Untitled_Heart of Glass integrates the wit, dark humour and beauty implied in Werner Herzog’s 1976 classic art film Heart of Glass.Set in the early 19th century, Herzog’s narrative engages with the spirit of German Romanticism and a Bohemian community’s search for a lost glass making technique. Its psychological impact draws heavily… Lire la suite Heat of glass

τ Meson

O.1948-1

Figure 2. The famous observation of the τ meson in nuclear emulsion exposed to cosmic rays. This was the first clear indication of the existence of the many heavy mesons which have now been identified. The experiment used electron sensitive emulsion, which had just been produced, and was carried out by Brown, Camerini, Fowler, Muirhead,… Lire la suite τ Meson

In particle and nuclear physics, a nuclear emulsion plate is a photographic plate with a particularly thick emulsion layer and with a very uniform grain size. Like bubble chambers, cloud chambers, and wire chambers nuclear emulsion plates record the tracks of charged particles passing through. They are compact, have high density and produce a cumulative record, but have the disadvantage that the plates must be developed… Lire la suite Emulsion nucléaire

L’artiste suisse Julian Charrière a photographié le polygone nucléaire de Semipalatinsk au Kazakhstan où avaient lieu une grosse partie des essais nucléaires soviétiques pour photographier les ruines des installations sur du film noir et blanc avec un appareil moyen format argentique. Il a ensuite réalisé une double-exposition en irradiant les films avec des radiations nucléaires pour visualiser les vestiges… Lire la suite Julian Charrière

RAY / Susanne Kriemann Roma Publication 226 Susanne Kriemann examines a radioactive rock discovered in the Barringer Hill Mine in Llano, Texas, in the late 1800s. We see a photograph of a large rock (a single chunk of gadolinite), and then another image of a wall of rocks, signalling the importance of the threshold to… Lire la suite Gadolinite

Herbarium

O.2011-4

Anaïs Tondeur, Chernobyl Herbarium, Linum strictum, Zone d’Exclusion, Tchernobyl, Niveau de radiation : 1.7 µSv/h

Débuté en 2011, ce projet prend la forme d’un herbier rayographique composé de trente photographies, créées en parallèle des recherches conduites par Martin Hajduch, de l’Institut de génétique et de biotechnologies des plantes de l’Académie des Sciences Slovaque, à Nitra. Ce laboratoire analyse les empreintes de la radioactivité sur la flore, en portant un intérêt particulier aux plantes herbacées, de la famille des Linacées, qu’il plante dans les zones fortement irradiées, autour de la centrale de Tchernobyl.

NADAV KANDER traveled to the steppes of Kazakhstan four years ago to see the “closed cities” of the Soviet nuclear testing area, a network of cities all but invisible to outsiders until the arrival of Google Earth. The photographer ventured first to the town of Kurchatov — named for the physicist who developed the USSR’s… Lire la suite Nadav Kander

Voyager 2

O.1977-1

Chargée d’un générateur thermoélectrique à radioisotope fonctionnant plutonium 238, lui-même dérivé de l’Uranium 235 ou 238, la sonde Voyager 2, quitte la terre le 20 août 1977. Elle a pu être dirigée vers Uranus puis Neptune en utilisant l’assistance gravitationnelle lors des survols de Saturne en 1981 et d’Uranus en 1986. En raison de la… Lire la suite Voyager 2

Neutrino

O.1970-1

  Première observation mondiale d’un neutrino dans une chambre à bulles à hydrogène liquide, au Laboratoire d’Argonne, au sud-ouest de Chicago, en 1970. Un neutrino (muonique) est impliqué dans la réaction de production d’un muon par collision avec un proton

Astronomie gamma

O.1958-1

L’astronomie gamma est le domaine de l’observation astronomique centrée sur le spectre électromagnétique des rayons gamma. Ces derniers englobent les photons émis à des énergies supérieures à 511 keV, et constituent la plus grande forme d’énergie lumineuse observable dans l’univers. Les rayons gamma sont les témoins directs de tous les événements extrêmes ponctuant la vie du cosmos. Au cours de ces phénomènes, la… Lire la suite Astronomie gamma

Tomographie

O.1956-2

La tomographie par émission de positons (TEP) est une méthode d’imagerie médicale pratiquée par notre centre qui permet de mesurer en trois dimensions l’activité métabolique d’un organe grâce aux émissions produites par les positons issus de la désintégration d’un produit radioactif injecté au préalable. La TEP repose sur le principe de la scintigraphie consistant à… Lire la suite Tomographie

Scintigraphie

O.1956-1

La scintigraphie ou gammagraphie est une technique dimagerie médicale réalisée dans les services de médecine nucléaire. Le patient reçoit des isotopes radioactifs qui se fixent sur les organes ou les tissus que lon cherche à explorer (os, poumons, cœur, reins, foie). Une gamma-caméra détecte les rayons et reconstruit limage.

https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-anatomie-et-examens/2537848-scintigraphie-definition-resultat-indications-risques/

Quelques semaines après, on vit apparaître des traces sur le sol. Le flash de lumière et de chaleur dû aux rayonnements thermiques avait décoloré le béton et rendu visibles les ombres portées sur le sol. Là, un homme présent au moment du drame, ici une échelle, une vanne ou les pylônes dun pont, qui avaient en quelque sorte « protégé » le mur des dommages causés par la bombe.

http://www.ac-grenoble.fr/college/sand.la-motte servolex/spip31/IMG/pdf/fiche_repere_hiroshima_yves_klein-2-2.pdf

Shelter

O.1945-3

Le bunker S-10,000 utilisé par les observateurs. TRINITY PHOTOGRAPH – Photograph from DNA-6028F, Project Trinity – Figure 2-3: The South Shelter (Control Point).

Berlyn Brixner

A.1945-1

Photographier tous les aspects dun événement inconnu et imprévisible qui commence par le flash de lumière le plus brillant jamais produit sur terre. Berlyn Brixner, à 9 km de la détonation, utilisa cinquante appareils à différentes vitesses dobturation. 100 000 photographies de la première explosion nucléaire jamais réalisée par l’homme furent réalisées en quelques secondes, ce 16 juin 1945.

https://atomicphotographers.com/photographers/berlyn-brixner/

Marietta Blau est pionnière dans l’application des méthodes photographiques pour révéler les processus nucléaires à l’œuvre. En 1937, elle découvre des « étoiles de désintégration » — des traces de désintégrations nucléaires massives — dans les émulsions photographiques qu’elle expose pendant cinq mois sur le mont Hafelekar en Autriche. Elle observe ainsi la première trace d’une réaction nucléaire provoquée par les rayons cosmiques.

https://www.mediachimie.org/ressource/marietta-blau-et-les-m%C3%A9thodes-photographiques-de-d%C3%A9tection-des-particules-charg%C3%A9es

Hess

O.1912-1

En août 1912, le physicien autrichien Victor Hess fit un vol en montgolfière. Il revint sur terre avec la preuve des rayons cosmiques fixés sur ses plaques photosensibles.

CNRS, « Rayons cosmiques : particules de lespace »

Becquerel

O.1896-1

Henri Becquerel a 43 ans. Un homme doux et modeste. Son grand-père s’était pris de passion pour la phosphorescence lors dun voyage à Venise, en découvrant la lagune éclairée par des algues luminescentes. Il avait élevé des vers luisants et collectionné des minéraux fluorescents, dont des cristaux d’uranium. Son père, passionné par la photographie, est le premier à mettre en évidence la partie ultraviolette du spectre solaire. Henri identifie le rayonnement radioactif en disposant des sels duranium sur une plaque photosensible, marquée, sans avoir vu le jour.

https://journals.openedition.org/bibnum/848