Abel Niépce de Saint-Victor découvre, entre 1857 et 1861, que certains sels sont capables de voiler les émulsions photographiques, même dans l’obscurité. Ses résultats sont communiqués par Chevreul à l’Académie française des sciences, le 16 novembre 1857. Abel Niépce de Saint-Victor réalise, en 1858, que cet effet anormal est dû aux sels d’uranium. Il s’aperçoit que la « lumière » qui impressionne ses plaques photographiques n’est due, ni à la phosphorescence, ni à la fluorescence, car les sels peuvent voiler les plaques très longtemps après avoir été exposés à la lumière du Soleil. C’est à Henri Becquerel que va être attribuée la paternité de la découverte, en 1896, de la radioactivité naturelle.
Fils d’Augustin Niépce, cousin germain de Joseph Nicéphore Niépce, et d’Élisabeth Pavin de Saint-Victor, Abel Niépce de Saint-Victor est élève de l’école de Saumur dont il sort, en 1827. Pionnier de la photographie, il poursuit les travaux de son oncle et met au point, en 1847, le premier procédé photographique sur verre. Par la suite, Abel Niépce de Saint-Victor améliore son procédé en utilisant des sels de fer et de l’asphalte sensibilisé, auxquels il ajoute des résines en poudre, comme celles utilisées par les artistes, pour les aquatintes.
Abel Niépce de Saint-Victor découvre, entre 1857 et 1861, que certains sels sont capables de voiler les émulsions photographiques, même dans l’obscurité. Ses résultats sont communiqués par Chevreul à l’Académie française des sciences, le . Abel Niépce de Saint-Victor réalise, en 1858, que cet effet anormal est dû aux sels d’uranium. Il s’aperçoit que la « lumière » qui impressionne ses plaques photographiques n’est due, ni à la phosphorescence, ni à la fluorescence, car les sels peuvent voiler les plaques très longtemps après avoir été exposés à la lumière du Soleil.
Abel Niépce de Saint-Victor mentionne les travaux d’Edmond Becquerel (1820-1891), père d’Henri Becquerel (1852-1908). Edmond Becquerel travaille alors avec Chevreul au Muséum d’histoire naturelle. C’est à Henri Becquerel que va être attribuée la paternité de la découverte, en 1896, de la radioactivité naturelle. En effet Henri Becquerel a découvert la radioactivité indépendamment de Niépce de Saint-Victor, et a poussé l’étude du phénomène plus loin que ne l’a fait son prédécesseur ; il a en particulier montré que la radioactivité de l’uranium était associée à l’atome lui-même et que ce n’était pas une propriété chimique.
- de la Blanchère, Précis d’un mémoire sur les positifs à l’azotate d’urane, ibid., 166, 205- 212;
- Hagen, Sur l’emploi du nitrate d’urane en photographie, ibid., 5 (1859), 40-42;
- Fowler, Sur un moyen d’évaluer l’énergie photogénique de la lumière, ibid., 50;
- Niepce de Saint- Victor, Sur un procédé pour obtenir des épreuves photographiques de couleur rouge, verte, violette et bleue, ibid., 151;
- abbé Laborde, Sur les expériences de M. Niepce de SaintVictor, ibid., 213-218;
- Malville-Raven, Sur la persistance de l’action lumineuse, ibid., 6 (I860), 24-25;
- Hermann Krone, Procédé au sel d’urane, ibid., 8 (1862), 90;
- Tunny, Procédé aux sels d’uranium, ibid., 11 (1865), 37;
- Cooper, Recherche sur l’impression au moyen des sels d’urane, ibid., 38 ;
- Carrington Bolton, Tirage des positives au moyen des sels d’uranium, ibid., 14 (1868), 258;
- Liesegang, Tirage des positives aux sels d’uranium et de nickel, ibid., 321.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abel_Ni%C3%A9pce_de_Saint-Victor
https://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1997_num_85_316_4898