13 septembre 1987 : Roberto dos Santos Alves et Wagner Mota Pereira s’introduisent dans une clinique abandonnée. À l’ombre d’un manguier, ils attaquent à la masse la machine qu’ils y ont dérobée. Vertiges, vomissements, diarrhées les surprennent à la tombée de la nuit. Un œdème boursoufle la main gauche de Wagner. Roberto parvient à extraire la capsule qu’il perfore d’un coup de tournevis. Un halo bleuté flotte dans le noir, l’humidité de l’air luit comme un néon. Il rêve de sertir l’un de ces cristaux sur une bague pour l’offrir à sa femme. L’appareil servait à traiter des tumeurs cancéreuses par irradiation. Lors de la décontamination, il a fallu démolir sept maisons. Le volume total de déchets était de 3 100 m3, soit environ 4 000 tonnes.
Sébastien Wesolowski, « L’un des pires accidents nucléaires de l’histoire a commencé par un vol », Vice, 5 avril 2019