Bleu de prusse

In the 1960s began the discovery of Prussian blue as a versatile material for the solution of difficult to solve problems. It started with the finding of its possible use as a poison antidote for radioactive cesium and thallium, which is a routine use today. Figure10 shows a commercial Prussian blue-based poison antidote product. Radioactive cesium-137 isotope, a component of atomic fallout, is a hazardous radionuclide. In 1963, the Croatian physician and pharmacologist Vladimir Nigrovic (1934–2008) found that by administering Prussian blue to rats the excretion of Cs from the animal body can be enhanced substantially [28]. Some years later in 1969, after successful experiments with rats, German physician Horst Heydlauf proposed the use of orally administered Prussian blue as an effective antidote against thallium poisoning [29].

https://www.researchgate.net/publication/328431687_What_a_chemistry_student_should_know_about_the_history_of_Prussian_blue

Vladimir Nigrovic : Enhancement of the excretion of radiocaesium in rats by ferric cyanoferrate II. Int J Radiat Biol Relat Stud Phys Chem Med. 1963;7:307–9. doi: 10.1080/09553006314551221.

Due to the high yield of 137Cs in the fission of heavy atoms, its virtually complete absorption from the gut (Moore and Comar 1962), and its relatively long half-time in human beings (Richmond, Furchner and Langham 1962), this isotope must be considered as a potentially
hazardous radionuclide. So far, all attempts to enhance its excretion have had negative or ambiguous results. These attempts have included: isotopic dilution, supplementation of potassium, diuretics, several hormones, ammonium chloride, special diets, as well as…

DU BLEU CONTRE LA RADIOACTIVITE

Environnement- Mai 1991

Cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl il y a encore en Suède et en Norvège des rennes et des moutons radioactifs. Ces animaux broutent des lichens contaminés par du 137 dont la durée de demie-vie est de 30 ans. Mais il y a pire : des centaines de milliers de personnes en Scandinavie et en Union soviétique surtout en Biélorussie, en Ukraine et en continuent de consommer de la viande radioactive. Pour se débarrasser d’un tel danger la solution radicale consiste à sacrifier les animaux contaminés. Mais on estime qu’en Norvège plus de 10.000 rennes et 120.000 moutons broutent des pâturages contaminés. Comment éliminer ce dangereux césium? Des chercheurs norvégiens ont trouvé une solution encourageante pour l’avenir. Ils ont eu l’idée d’ajouter à l’alimentation de ces animaux un colorant bleu largement répandu que l’on retrouve aussi dans la palette des peintres. Il s’agit du bleu de Prusse une grosse molécule capable de piéger le césium radioactif en l’enfermant dans une sorte de cage miniature dont il ne peut plus s’échapper. La taille de la molécule de colorant l’empêche de passer dans la circulation sanguine ce qui conduit à son élimination par la voie intestinale avec le césium qu’elle transporte. Ce produit radioactif se retrouve dans la bouse des animaux, mais attaché par des liens chimiques il n’est pas réabsorbé par les plantes. Les montrent que le bleu de Prusse n’est pas toxique et qu’heureusement il ne colore pas la viande. Pour l’administrer en continu on fait avaler par les ruminants une sorte de capsule qui reste pendant deux mois dans la panse. Les résultats sont spectaculaires : la radioactivité de la viande est réduite de 50 à 75% et celle du lait de 80%. Enfin une lueur d’espoir dans le monde de l’après Tchernobyl !

Joel de Rosnay

https://www.carrefour-du-futur.com/chroniques/les-rendez-vous-du-futur/du-bleu-contre-la-radioactivite/

Voir aussi : https://alimentation-sante.org/wp-content/uploads/2019/08/Let-Scien-IFN-n%C2%B0-113.pdf

http://archivesgamma.fr/1963/10/08/bleu-de-prusse