Surgeonfish

P.1946-1

A radioactive surgeonfish makes its own x-ray. The bright area is a meal of fresh algae. The rest of the body has absorbed and distributed enough plutonium to make the scales radioactive. The fish was alive and apparently healthy when captured.

Plutonium

D-200.1

Chaque divinité avait au moins un temple qui lui était exclusivement dédié et les pèlerins s’y rendaient pour déposer des offrandes ou pour faire des sacrifices afin d’en obtenir les bonnes grâces. L’un des rites les plus mystérieux se déroulait dans le Plutonium, le sanctuaire dédié à Pluton, le dieu romain des enfers. Plusieurs textes anciens décrivent ces sanctuaires comme possédant une porte vers les enfers, où des prêtres castrés procédaient à des sacrifices « surnaturels ». Des animaux, de l’oiseau jusqu’au bœuf, mouraient sans cause apparente quand on les amenait devant ces portes, alors que les prêtres restaient debout.

Green

D.1995-1

Gregory Green is an artist who constructs nuclear bombs. Not sculptures, actual bombs. He has done seven to date, based on the design of the earliest atomic weapons including Little Boy, the bomb dropped on Hiroshima. “Two were looked at by nuclear physicists,” says Green, “and they’ve said they would work. My experience is that… Lire la suite Green

Runit Dome

P.2020-3

Surnommé « la Tombe », un grand dôme en béton abrite la décharge nucléaire des îles Marshall, où des essais ont été effectués pendant la guerre froide. Le gouvernement américain craint que la structure ne soit vulnérable à l’élévation du niveau de la mer. Le ministère de l’Énergie doit rédiger un rapport dans un délai de six mois.

Alain Jeannin, France Info, 5 janvier 2020

Pour une tonne d’uranium enrichi utilisé en réacteur commercial, on se retrouve avec 935 kilos d’uranium, 12 kilos de plutonium, environ 1 kilo de neptunium-237, 800 grammes d’américium et 600 grammes de curium. “Si nous parvenons à casser ces noyaux lourds qui nous ennuient tant dans le combustible usé, leur radiotoxicité va être ramenée de 300.000 ans… Lire la suite Myrrha

Hanford est une poubelle. C’est dans cette zone reculée que fut élaboré le plutonium de “Fat man” qui dévasta Nagasaki. Un des sites devenus les pires au monde pour la pollution radioactive, avec certains lieux de Russie. Ne pas oublier ce lieu perdu, malgré la tentation d’en effacer la trace – d’ailleurs “des milliers de… Lire la suite Hanford

Oziorsk

O.2012-1

La ville d’Oziorsk est bâtie en 1948, au milieu de la forêt. On y produit le plutonium des bombes atomiques. Jusquen 1993, elle ne figure sur aucune carte. À partir des années 1950, 250 000 animaux y ont été exposés à des rayons ionisants pour analyser leurs effets. Des étagères pleines de lames, d’échantillons et de blocs de cire dans des sacs en plastique… Soile Tapira est venue récupérer ces précieuses archives pour les déposer au Centre Helmholtz, Munich.

Alison Abbott, « Les aventuriers de l’archive perdue », Courrier international, 4 juillet 2012. Originalement paru dans Nature 485, 9 mai 2012

Guinevere

M.2012-1

Guinevere est un réacteur expérimental capable de réaliser le rêve des alchimistes : la transmutation. Sa source tient dans une armoire, son mini-cœur fait 2 mètres de haut, son accélérateur un mètre de long. Il est fait pour casser un noyau lourd en deux parties moins radioactives. Le prénom Guinevere, issu du gallois Gwenhwyfar, est composé des mots gwen, « blanc, lumineux, saint » et hwyfar « tendre, doux », ou « fantôme, esprit, fée ».

Fabrice Nodé-Langlois, Le Figaro, 11 janvier 2012

Curiosity

A.2011-1

Le rover nommé Curiosity sera propulsé dans lespace samedi prochain. Sa source d’énergie provient dun générateur électrique nucléaire. Il sagit plus précisément dun générateur thermoélectrique à radio-isotope de nouvelle génération, produit par Boeing, utilisant une charge de 4,8 kg de dioxyde de plutonium PuO2 enrichi en plutonium-238. Image : Franchissement de la dune Dingo Gap (6 février 2014), NASA/JPL-Caltech/MSS

Enerzine.com 23 novembre 2011

Réacteur B

M.2008.2

Le réacteur B du site de Hanford, près de Richland, dans l’État de Washington, a converti le minerai d’uranium naturel en plutonium. Cest un élément clé du programme de développement d’armes nucléaires pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est classé monument historique le 19 août 2008. Il peut être visité sur réservation préalable.

 

Plutonium

P.2004-1

À Hanford, en 2004, dans l’État de Washington, une équipe découvre un coffre enfoui dans une tranchée. Il recèle une bouteille de verre contenant un peu de vase blanche. Il sagit dune forme de plutonium : une relique datant de 1944, les grands débuts du programme darmement nucléaire américain avec une demi-vie de 24 100 ans.

Juliet Lapidos, « Garantir la sécurité nucléaire pour l’éternité », Slate, 7 décembre 2009

LE RÉACTEUR EXPÉRIMENTAL de Kushab, au Pakistan, photographié ici par un satellite commercial, produit l’équivalent de quelques bombes au plutonium chaque année.

Cosmos

A.1996-2

Actuellement (en 1996) 54 satellites équipés de générateurs électronucléaires, en majorité des satellites russes de la série “Kosmos” (avec comme carburant l’uranium 235), mais aussi quelques satellites nord-américains (utilisant le plutonium 238) plane au-dessus de nos têtes (soit au total 1,45 tonne d’uranium). https://www.dissident-media.org/infonucleaire/chute_cosmos.html  

Modern Alchemy

M.1994-2

Publié en 1994, Modern Alchemy regroupe une centaine d’articles choisis, qui vont de la chimie pure à la chimie nucléaire, par Glenn T. Seaborg, l’inventeur du cobalt 60, de l’américium, du curium, du berkélium et du californium. Dans la nuit du 23 février 1941, alors qu’une tempête fait rage sur le campus de Berkeley, avec d’autres collègues, il identifie l’élément 94, hautement énergétique et fissile : le plutonium 238.

Pierre Barthélemy, Le Monde, 28 février 1999

 

Cuve de Meknès

D.1979-2

La cuve Meknès, située à Moruroa, est utilisée pour des « tirs froids ». Il faut des combinaisons, des masques et des solvants extrêmement inflammables pour lessiver le plutonium. Cest dans ces conditions quun agent est tué et un autre gravement blessé. Après lexplosion, selon un témoin, « il y avait de la poussière partout ». Un avion qui survolait la zone dut être décontaminé à son arrivée à Tahiti.

http://www.hilliontchernobyl.com/muru3.htm

Voyager 2

O.1977-1

Chargée d’un générateur thermoélectrique à radioisotope fonctionnant plutonium 238, lui-même dérivé de l’Uranium 235 ou 238, la sonde Voyager 2, quitte la terre le 20 août 1977. Elle a pu être dirigée vers Uranus puis Neptune en utilisant l’assistance gravitationnelle lors des survols de Saturne en 1981 et d’Uranus en 1986. En raison de la… Lire la suite Voyager 2

Apollo 13

P.1973-5

13 avril 1973 : une explosion détruit une partie du module de commande de la capsule Apollo 13 qui se dirige vers la Lune. Les astronautes utilisent le module lunaire comme chaloupe de sauvetage avant de l’abandonner. Au lieu de se perdre dans l’espace interplanétaire, ce module retombera dans l’océan engloutissant un générateur radio-isotopique contenant du plutonium. Selon les Américains, l’enveloppe du plutonium aurait résisté…

http://atomicsarchives.chez.com/chute_cosmos954.html

Thulé

P.1968-1

En 1968, un bombardier américain transportant des bombes thermonucléaires s’écrase à Thulé dans le Groenland. Les bombes sont détériorées, une partie de la matière fissile se répand sur la glace. Au dégel, elle se dépose sur le sol ou passa dans l’eau de mer. Les mesures ultérieures ne détectent pas de contamination particulière de lenvironnement.

http://www.irma-grenoble.com/PDF/05documentation/rapports_irma/3_Les_accidents.pdf

 

Pacemaker

M.1966-1

En 2004, environ 90 sont encore en service. À la fin de 2007, le nombre est tombé à 9. Le programme de stimulateur cardiaque du laboratoire Mound a débuté le 1er juin 1966. De petites charges de plutonium servaient de batterie longue vie à lintérieur de limplant cardiaque. Ce programme a été arrêté en 1972. Aucun moyen de garantir que les batteries au plutonium resteraient intactes en cas dincinération de leur utilisateur. Il s’agit de la même technologie utilisée par les spationautes pour avoir de l’électricité dans le ciel.

Dr Escoffier-Lambiotte, Le Monde, Publié le 29 avril 1970

Palomarès

P.1966-1

En janvier 1966, deux avions américains s’écrasent au-dessus du village de Palomares, en Espagne. Deux bombes sont récupérées intactes, les deux autres détruites par leur chute. Les parties du sol les plus contaminées sont décapées, enlevées et envoyées pour stockage aux États-Unis.

http://www.irma-grenoble.com/PDF/05documentation/rapports_irma/3_Les_accidents.pdf

 

Le département de la Défense des États-Unis dément avoir perdu des bombes, alors que la presse est au courant.

Un énorme dispositif aérien et naval cherche pendant presque trois mois la quatrième bombe : une fouille de 80 jours impliquant 3 000 hommes et 38 vaisseaux de l’US Navy permet à un sous-marin ALVIN de retrouver la bombe à 869 mètres de profondeur, à 8 km du rivage. Elle n’a été trouvée que quand le commandement militaire américain a fini par écouter le témoignage de Francisco Simó Orts4, un pêcheur devenu héros local, connu en Espagne sous le sobriquet de Paco el de la bomba (« Paco, le type de la bombe ») qui, à bord de son chalutier, avait repéré avec ses jumelles le point d’impact d’un gros tube gris doté de son parachute gris de sécurité5.

L’Espagne exige des États-Unis de reprendre ce qui reste de terre polluée et de la transporter dans son territoire6.

Durant la première opération de décontamination, 1 400 tonnes de sol légèrement contaminé sont expédiées vers le centre de retraitement de Savannah River Site à Aiken en Caroline du Sud. Les plants de tomates contaminés sont enterrés ou brûlés. L’Espagne n’ayant pas édicté de mesures en cas d’accident nucléaire, les États-Unis, en concertation avec l’Espagne, appliquent les recommandations utilisées au site d’essais du Nevada concernant le plutonium et les autres substances radioactives.

Pour tenter de sauver la saison touristique, les autorités organisent une vaste campagne de communication : sous l’œil d’une vingtaine de caméras du monde entier7 et d’une nuée de photographes, l’ambassadeur américain Angier Biddle Duke invite plusieurs ministres espagnols dont Manuel Fraga à se baigner en mer, pour prouver qu’il n’y a aucun danger radioactif. Mais, prudemment, ils ont choisi une plage située à 15 kilomètres du lieu d’impact des bombes8.

En 1971, seuls 100 villageois (6 % de la population) sont examinés. 29 tests de contamination positifs sont écartés car jugés « statistiquement insignifiants ». En date de 2008, certaines zones restent encore contaminées. Selon un rapport de la Defense Nuclear Agency (DNA) de 1975 : « Palomares demeure l’un des quelques sites dans le monde servant de laboratoire expérimental, probablement le seul offrant un regard sur une zone agricole ».

Sur les 714 personnes suivies jusqu’en 1988, 124 avaient un taux de plutonium dans les urines supérieur au minimum détectable9.

En 2008, en pleine frénésie immobilière, des promoteurs s’intéressent à cette partie de la côte d’Almeria mais le taux d’américium est très largement supérieur au maximum autorisé. La zone est déclarée inconstructible10 : des terrains de Palomares restent clôturés et une partie de ses 1 500 habitants voyagent à Madrid, deux fois par an, pour subir une inspection médicale. Les rapports médicaux de 1966 n’ont été déclassifiés qu’en 1986. Quand l’accident a eu lieu, les explosifs non atomiques ont explosé, mais pas les engins nucléaires. Pourtant deux détonateurs ont été activés.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_nucl%C3%A9aire_de_Palomares

 

X-10

M.1965-1

Iode 131, carbone 14, phosphore 32, le réacteur X 10 fournit jusquen 1963 toutes sortes d’isotopes pour le traitement des cancers. Il est classé monument historique en 1965. Pendant la guerre, dans le cadre du projet Manhattan, il avait livré au laboratoire le plutonium des bombes.

Transit

P.1964-2

En 1964, la retombée d’un Transit dans l’océan Indien. Le satellite s’est entièrement consumé. Le plutonium s’est trouvé gazéifié, il a été répandu dans l’atmosphère sans élever sensiblement son taux de radioactivité car l’apport a été comparable à ce que produit une petite fluctuation du rayonnement cosmique. Le vrai danger était chimique : on ignore… Lire la suite Transit

SNAP

A.1961-1

Cinq unités SNAP-27 fournissent l’énergie nécessaire au fonctionnement de lApollo Lunar Surface Experiments Package. Cette station transmet des informations sur les tremblements lunaires, les impacts de météores, les champs magnétiques et gravitationnels, la température interne et l’atmosphère de la Lune, pendant plusieurs années après les missions. Chacune de ces unités contient 3,8 kg de plutonium-238. (Photo d’un SNAP-27 RTG sur la Lune prise depuis l’astronaute Apollo.)

U.S. Federal Government : http://solarsystem.nasa.gov/rps/rtg.cfm

 

Goldsboro

P.1961-1

Le jeune garçon sest précipité dehors pour apercevoir le Boeing B-52 enflammé, une aile manquante, des débris en feu projetés dans toutes les directions, s’écraser dans un champ. « Tout était en flammes » témoigne Reeves, aujourd’hui âgé de 78 ans. « La pelouse brûlait. La route était en train de fondre. Ma mère priait. Elle pensait que c’était la fin des temps. » En plus de l’épave, quelque part dans la nuit se trouvaient les restes de deux bombes thermonucléaires. Et elles y sont toujours.

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/la-nuit-ou-deux-bombes-atomiques-sont-tombees-sur-la-caroline-du-nord

 

S’il me prenait d’analyser au compteur Geiger le sol de ce champ de coton où Billy Reeves et moi-même nous tenons, il y a fort à parier qu’il ne détecterait rien d’anormal. La terre est remarquablement efficace lorsqu’il s’agit d’absorber les radiations. Cela n’enlève rien au fait qu’à 60 mètres sous nos pieds repose le noyau… Lire la suite Coton

Arrêt en septembre 1992 d’un réacteur souterrain à Krasnoyarsk-26, un des sites russes de production du plutonium de qualité militaire. Krasnoïarsk-26 (maintenant Zelenogorsk) au bord du Iénisseï est associé à une ville de 90 300 habitants. Creusé à 250 m de profondeur au début des années 1950 par des détenus, dans la rive du Ienisseï… Lire la suite Krasnoyarsk-26

Beaucoup de gens sont rassemblés dans le hall du réacteur G1 à Marcoule. Les amplis retransmettent le bipbipdes compteurs de neutrons. Puis le rythme saccélère, le crépitement devient continu, de plus en plus intense. Quelquun, quelque part, donne lordre de faire chuter les barres. La galopade exponentielle des neutrons cesse. Les applaudissements éclatent. Cette réalisation permit à notre pays de pratiquer sa « gymnastique nucléaire ».

Rémy Carle, ancien directeur de la construction des réacteurs au Commissariat à l’énergie atomique (CEA)

RTG

Générateur thermoélectrique radioisotopique Ce générateur radioisotopique RTG transforme en électricité la chaleur de désintégrations radioactives sans risque pour les astronautes. L’énergie non consommée est stockée dans des batteries pour d’autres besoins et des cas d’urgence. Ce RTG standard en usage dans les engins spatiaux pèse environ 56 kg avec une longueur d’environ 1,13 m et… Lire la suite RTG

Mound Laboratories in Miamisburg, Ohio was an Atomic Energy Commission (later Department of Energy) facility for nuclear weapon research during the Cold War, named after the nearby Miami Indian burial mound. The laboratory grew out of the World War II era Dayton Project (a site within the Manhattan Project) where the neutron generating triggers for the first plutonium bombs were developed. Post-war construction of a permanent site for Dayton Project activities began in… Lire la suite Mound

Demon core

D.1945-4

« Cœur de démon » est le surnom donné à une masse subcritique de plutonium de 6,2 kg mesurant 8,5 cm de diamètre. Son usage était prévu dans le cadre dune troisième bombe pendant la Seconde Guerre mondiale. À la suite de la capitulation du Japon, il est utilisé pour des tests en laboratoire. Le 21 août 1945 et le 21 mai 1946, lappareil devient brièvement supercritique. Syndromes dirradiation aiguë, mort de Harry Daghlian et Louis Slotin.

https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9rateur_Cockcroft-Walton