Veit Stratmann

P.2011-8

“UNE COLLINE” DE VEIT STRATMANN (5 MIN. 46 SEC.) Pendant l’été 2011, Veit Stratmann, plasticien d’origine allemande, a été contacté par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour répondre à une demande d’étude, initiée par un groupe de travail qui réfléchit au moyen de maintenir la mémoire des sites de stockage des déchets nucléaire et l’information sur leur contenu. Cette demande d’étude était intitulée “L’Art au service des générations futures”. L’artiste a accepté cette proposition sous trois conditions :Que l’étude parte du postulat que la pensée soutenant l’industrie nucléaire n’est pas cohérente. Qu’une œuvre d’art ne peut, en aucun cas, constituer la solution d’un problème extra-artistique et qu’elle ne peut être utilisée comme telle sans être dénaturée et perdre sa validité artistique et éthique. Qu’on assume que son action artistique peut “servir à”, mais n’est pas “au service de”…“Une Colline” constitue à la fois une véritable étude (une proposition potentiellement réalisable), et un vrai dispositif plastique (une structure indépendante et aboutie dans sa forme définitive).

 

“UNE COLLINE” DE VEIT STRATMANN (5 MIN. 46 SEC.) Pendant l’été 2011, Veit Stratmann, plasticien d’origine allemande, a été contacté par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour répondre à une demande d’étude, initiée par un groupe de travail qui réfléchit au moyen de maintenir la mémoire des sites de stockage des déchets nucléaire et l’information sur leur contenu. Cette demande d’étude était intitulée “L’Art au service des générations futures”. L’artiste a accepté cette proposition sous trois conditions :Que l’étude parte du postulat que la pensée soutenant l’industrie nucléaire n’est pas cohérente. Qu’une œuvre d’art ne peut, en aucun cas, constituer la solution d’un problème extra-artistique et qu’elle ne peut être utilisée comme telle sans être dénaturée et perdre sa validité artistique et éthique. Qu’on assume que son action artistique peut “servir à”, mais n’est pas “au service de”…“Une Colline” constitue à la fois une véritable étude (une proposition potentiellement réalisable), et un vrai dispositif plastique (une structure indépendante et aboutie dans sa forme définitive). Le projet consiste en trois parties. La première est constituée par l’ensemble des questions soumises par l’Andra à l’artiste. Découlant de ces questions, la deuxième partie est constituée par la description textuelle de la proposition “plastique”. Enfin, la troisième est la vidéo illustrant la démarche de l’artiste.

La dite colline est un centre de stockage en surface dans l’Aube destiné aux déchets dits « à vie courte ». Ceux-ci devront en effet être confinés pendant 300 ans afin que la radioactivité ait suffisamment décru pour ne plus représenter de danger pour l’environnement et l’homme.

Veit Stratmann a imaginé un processus d’une logique implacable qu’on peut découvrir à l’Espace Synesthésie sous la forme de dix photos numériques, d’un questionnaire et d’un texte d’intention. La solution douloureuse préconisée par l’artiste prend en compte la nécessité d’ informer, de faire prendre conscience et d’intégrer sur trois siècles les interdits liés au site malgré les éventuelles ruptures sociétales futures (conséquences d’une guerre, d’un grand cataclysme…), qui risqueraient de faire disparaître cette mémoire. Elle propose la création d’un nouveau rituel auquel tout un chacun serait poussé à adhérer, consciemment ou non, et qui mettrait en lumière la blessure affiligée à l’environnement.

http://artistes-s.artcatalyse.com/veit-stratmann-une-colline.html

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/terre-a-terre/regard-d-artistes-sur-le-nucleaire-4191584

http://archivesgamma.fr/2011/06/21/veit-stratmann