K-129

P.1992-1

Entre le 8 et le 10 mars 1968, un sous-marin soviétique armé de 3 missiles nucléaires disparaît à quelques mille dHawaï. Larmée américaine affrète le Glomar Explorer pour récupérer des données soviétiques. Six dépouilles sont tirées des eaux et enterrées dans des caissons en acier. Un enregistrement de cette cérémonie sera remis à la Russie, en gage dapaisement, par le directeur de la CIA, en octobre 1992.

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-folies-de-la-guerre-froide-146747

Au-dessus de l’atoll plane toujours l’ombre de Tydée. L’essai nucléaire souterrain du 25 juillet 1979 ainsi baptisé a entraîné l’effondrement d’un bloc de récif corallien. Désormais, «la probabilité d’un événement comme celui-ci est infime», répète l’armée française. «Alors pourquoi dépenser douze milliards, s’il n’y a pas de risque?», s’agite Roland Oldham. «Douze milliards! C’est énorme!»… Lire la suite Tydée

La chasse au mercure rouge dure depuis des siècles. On prête à cette substance la réputation de pouvoir contribuer à la confection de bombes à neutrons de très petite taille, aussi dangereuses que des bombes nucléaires. Elle serait capable de diffuser des nuages toxiques et détraquer les radars… À en croire la BBC, de nombreux… Lire la suite Mercure rouge

In the summer of 2009, we performed a field survey of the “Taiga” peaceful underground nuclear explosion site, the Perm region, Russia (61.30° N, 56.60° E). The explosion was carried out by the USSR in 1971. This paper provides an extended summary of the available published data on the “Taiga” experiment. A detailed description of… Lire la suite Taïga

Robert Morris, Scattered atomic waste, 1970, from the War Memorial series Medium: lithograph Measurements: 51.3 × 102.0 cm (image) 61.5 × 108.0 cm (sheet) Edition: printer’s proof Accession Number: P147.3-1984 Departments: International Prints / International Prints and Drawings Credit Line: National Gallery of Victoria, Melbourne Purchased through The Art Foundation of Victoria with the assistance of Henry and Dinah… Lire la suite Robert Morris

Thulé

P.1968-1

En 1968, un bombardier américain transportant des bombes thermonucléaires s’écrase à Thulé dans le Groenland. Les bombes sont détériorées, une partie de la matière fissile se répand sur la glace. Au dégel, elle se dépose sur le sol ou passa dans l’eau de mer. Les mesures ultérieures ne détectent pas de contamination particulière de lenvironnement.

http://www.irma-grenoble.com/PDF/05documentation/rapports_irma/3_Les_accidents.pdf

 

Blue Flesh

D.1974-1

Essais nucléaires français effectués depuis Dindon (Moruroa) :

27/06/1967, 8 h 30, 340 m : Antarès ; 15/07/1968, 9 h, 650 m : Castor ; 08/09/1968, 9 h, 700 m : Procyon ; 22/05/1970, 10 h 30, 500 m : Cassiopée ; 03/07/1970, 10 h 30, 500 m : Licorne; 06/08/1970, 11 h, 500 m : Toucan ; 12/06/1971, 10 h 15, 450 m : Encelade ; 14/08/1971, 10 h, 480 m, Rhéa : 30/06/1972, 9 h 30, 220 m : Titania ; 29/07/1972, 9 h 40, 220 m : Obéron ; 21/07/1973, 9 h, 220 m : Euterpe ; 24/08/1973, 9 h : Parthénope ; 16/06/1974, 8 h 30, 220 m : Capricorne ; 07/07/1974, 14 h 15, 220 m : Gémeaux ; 15/08/1974, 15 h 30, 312 m : Scorpion ; 14/09/1974, 14 h 30, 312 m : Verseau
Tirs sous ballon effectués depuis Denise (Moruroa) : 11/09/1966, 7 h 30 : Bételgeuse ; 05/06/1967, 9 h, 1200 m : Altaïr ; 07/07/1968, 12 h, 295 m : Capella ; 03/08/1968, 11 h, 463 m : Pollux ; 15/05/1970, 490 m, 10 h : Andromède ; 560 m, 24/06/1970, 10 h 30 : Éridan ; 560 m, 27/07/1970, 11 h, 220 m : Pégase ; 05/06/1971, 10 h 15, 275 m : Dioné ; 04/07/1971, 12 h 30, 230 m, Japet ; 08/08/1971, 9 h 30, 230 m : Phœbé ; 25/06/1972, 10 h, 230 m : Umbriel ; 28/07/1973, 14 h 06, 270 m : Melpomène ; 18/08/1973, 9 h 15, 270 m : Pallas ; 17/07/1974, 8 h, 270 m : Centaure ; 24/08/1974, 14 h 45, 270m : Taureau

Lasers 405 nm, gel de porc, poudre de strontium, verre, dimensions variables, 2021

405 nm lasers, gelatine, strontium, glass powder, variable dimensions, 2021

Palomarès

P.1966-1

En janvier 1966, deux avions américains s’écrasent au-dessus du village de Palomares, en Espagne. Deux bombes sont récupérées intactes, les deux autres détruites par leur chute. Les parties du sol les plus contaminées sont décapées, enlevées et envoyées pour stockage aux États-Unis.

http://www.irma-grenoble.com/PDF/05documentation/rapports_irma/3_Les_accidents.pdf

 

Le département de la Défense des États-Unis dément avoir perdu des bombes, alors que la presse est au courant.

Un énorme dispositif aérien et naval cherche pendant presque trois mois la quatrième bombe : une fouille de 80 jours impliquant 3 000 hommes et 38 vaisseaux de l’US Navy permet à un sous-marin ALVIN de retrouver la bombe à 869 mètres de profondeur, à 8 km du rivage. Elle n’a été trouvée que quand le commandement militaire américain a fini par écouter le témoignage de Francisco Simó Orts4, un pêcheur devenu héros local, connu en Espagne sous le sobriquet de Paco el de la bomba (« Paco, le type de la bombe ») qui, à bord de son chalutier, avait repéré avec ses jumelles le point d’impact d’un gros tube gris doté de son parachute gris de sécurité5.

L’Espagne exige des États-Unis de reprendre ce qui reste de terre polluée et de la transporter dans son territoire6.

Durant la première opération de décontamination, 1 400 tonnes de sol légèrement contaminé sont expédiées vers le centre de retraitement de Savannah River Site à Aiken en Caroline du Sud. Les plants de tomates contaminés sont enterrés ou brûlés. L’Espagne n’ayant pas édicté de mesures en cas d’accident nucléaire, les États-Unis, en concertation avec l’Espagne, appliquent les recommandations utilisées au site d’essais du Nevada concernant le plutonium et les autres substances radioactives.

Pour tenter de sauver la saison touristique, les autorités organisent une vaste campagne de communication : sous l’œil d’une vingtaine de caméras du monde entier7 et d’une nuée de photographes, l’ambassadeur américain Angier Biddle Duke invite plusieurs ministres espagnols dont Manuel Fraga à se baigner en mer, pour prouver qu’il n’y a aucun danger radioactif. Mais, prudemment, ils ont choisi une plage située à 15 kilomètres du lieu d’impact des bombes8.

En 1971, seuls 100 villageois (6 % de la population) sont examinés. 29 tests de contamination positifs sont écartés car jugés « statistiquement insignifiants ». En date de 2008, certaines zones restent encore contaminées. Selon un rapport de la Defense Nuclear Agency (DNA) de 1975 : « Palomares demeure l’un des quelques sites dans le monde servant de laboratoire expérimental, probablement le seul offrant un regard sur une zone agricole ».

Sur les 714 personnes suivies jusqu’en 1988, 124 avaient un taux de plutonium dans les urines supérieur au minimum détectable9.

En 2008, en pleine frénésie immobilière, des promoteurs s’intéressent à cette partie de la côte d’Almeria mais le taux d’américium est très largement supérieur au maximum autorisé. La zone est déclarée inconstructible10 : des terrains de Palomares restent clôturés et une partie de ses 1 500 habitants voyagent à Madrid, deux fois par an, pour subir une inspection médicale. Les rapports médicaux de 1966 n’ont été déclassifiés qu’en 1986. Quand l’accident a eu lieu, les explosifs non atomiques ont explosé, mais pas les engins nucléaires. Pourtant deux détonateurs ont été activés.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_nucl%C3%A9aire_de_Palomares

 

Vemork

D.1965-1

Les Héros de Télémark, avec Kirk Douglas. Réalisation Anthony Mann. En Norvège, occupée par les Allemands. Un microfilm informe le physicien Pedersen que les nazis ont réussi à prendre le contrôle de l’usine d’eau lourde de Vemork. Pour l’éminent chercheur, cette information signifie que les Allemands ont l’intention de fabriquer une bombe atomique. Accompagné de Knut Straud, l’un des chefs de la Résistance, ils ont le choix entre deux moyens d’action : le bombardement aérien ou l’attaque par commando.

https://www.programme-television.org/films-telefilms/action-aventure/les-heros-de-telemark

X-10

M.1965-1

Iode 131, carbone 14, phosphore 32, le réacteur X 10 fournit jusquen 1963 toutes sortes d’isotopes pour le traitement des cancers. Il est classé monument historique en 1965. Pendant la guerre, dans le cadre du projet Manhattan, il avait livré au laboratoire le plutonium des bombes.

Salmon Essay. At 10 a.m. on Oct. 22, 1964, a five-kiloton nuclear device was detonated in Lamar County, Mississippi. Oct. 9, 1964 An Atomic Energy Commission worker naps while waiting for a detonation that was postponed. IMAGE: MONCRIEF PHOTOGRAPH COLLECTION/MISSISSIPPI DEPARTMENT OF ARCHIVES AND HISTORY

Le sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) Le Redoutable est le premier sous-marin de ce type construit par la France. Il fait partie d’une classe de sous-marins qui comprenait 6 navires. Propulsé par un réacteur nucléaire à eau pressurisée, il emportait 16 missiles à tête nucléaire de type M20 et était armé par un équipage de 135 personnes. Sa construction a débuté en 1964 et il est… Lire la suite Redoutable

Starfish Prime

D.1962-2

Le 9 juillet 1962, Starfish Primeexplose à 400 kilomètres au-dessus du niveau de la mer. La lumière est visible depuis Hawaï, sous forme d’éclairs et daurores boréales. Limpulsion électromagnétique ravage les systèmes électroniques de larchipel, coupé du monde pendant plusieurs heures. Dans le silence et lobscurité nucléaire, le flux de particules ionisées se propage jusque dans lespace, où il détruit les satellites en orbite autour de la Terre.

Stefane Perraud et Aram Kebabdjian, Isotopia Pacifica, 2017

Jean Tinguely

D.1962-1

Jean Tinguely met en scène Étude pour une fin du monde nº 2 (1962), dans le désert du sud-ouest des États-Unis. Un ensemble autodestructeur de pièces sculpturales composées de détritus collectés dans une décharge à proximité de Las Vegas. Brinkley déclare qu’il s’agissait de « la plus grande réunion de journalistes depuis les premiers essais atomiques, ici, il y a quinze ans ».

Kim Stringfellow, The End of the World, September 2014

Tory

A.1961-2

Le réacteur Tory II A-1 fonctionne pour la première fois le 14 mai 1961. Cest un réacteur pour missiles de croisière. Son cœur est constitué de 465 000 éléments empilés qui forment 27 000 canaux de refroidissement. Il utilise comme élément combustible de luranium fortement enrichi, mélangé à de loxyde de béryllium. Son autonomie est illimitée.

http://jpcolliat.free.fr/x6/x6-10.htm

Goldsboro

P.1961-1

Le jeune garçon sest précipité dehors pour apercevoir le Boeing B-52 enflammé, une aile manquante, des débris en feu projetés dans toutes les directions, s’écraser dans un champ. « Tout était en flammes » témoigne Reeves, aujourd’hui âgé de 78 ans. « La pelouse brûlait. La route était en train de fondre. Ma mère priait. Elle pensait que c’était la fin des temps. » En plus de l’épave, quelque part dans la nuit se trouvaient les restes de deux bombes thermonucléaires. Et elles y sont toujours.

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/la-nuit-ou-deux-bombes-atomiques-sont-tombees-sur-la-caroline-du-nord

 

S’il me prenait d’analyser au compteur Geiger le sol de ce champ de coton où Billy Reeves et moi-même nous tenons, il y a fort à parier qu’il ne détecterait rien d’anormal. La terre est remarquablement efficace lorsqu’il s’agit d’absorber les radiations. Cela n’enlève rien au fait qu’à 60 mètres sous nos pieds repose le noyau… Lire la suite Coton

Les missiles, les armes nucléaires sont autodestructives. De l’art autodestructeur. Larguer des bombes H. Pas intéressé par les ruines (pittoresque), l’art autodestructeur réactive l’obsession de la destruction, le martèlement auquel les individus et les masses sont soumis. L’art autodestructeur présente le pouvoir qu’a l’homme d’accélérer les processus de désintégration de la nature et de les ordonner. L’art autodestructeur reflète le perfectionnisme compulsif de la fabrication d’armes — le polissage jusqu’au point de destruction. L’art autodestructeur est la transformation de la technologie en art public.

Gustav Metzger, Manifesto Auto-Destructive Art, 1960

Tiré depuis le sommet d’une tour métallique de 100m, le premier essai nucléaire dégage une puissance de 70 kilotonnes. Ce dégagement d’énergie représente quatre fois celui de la bombe d’Hiroshima. Lorsque l’explosion se produit à 7h04, un gigantesque éclair zèbre le ciel du Sahara algérien. Dans un rayon de 300 mètres, le sable se vitrifiera… Lire la suite Vitrifier

Gerboise bleue

D.1960-1

Son nom de code fait référence à la gerboise, un petit rongeur des steppes, et à la couleur bleue, qui symbolise la France à l’étranger. Lorsque l’explosion se produit le 13 février 1960 à 7 h 4 dans la région de Reggane, alors département français du Sahara, un gigantesque éclair zèbre le ciel. Dans un rayon de 300 mètres, le sable se vitrifie sous l’effet de la chaleur. « Hourra pour la France ! », s’écrie le général de Gaulle depuis Paris.
Solène Vizier, Initiatives pour le désarmement nucléaire (IDN), 24 février 2020

Camp Century

P.1959-2

Le projet naît en 1959, au nord-ouest du Groenland. Officiellement, il sagit d’établir un laboratoire de recherche alimenté par un petit réacteur nucléaire. Les militaires américains creusent en secret un réseau de galeries pour stocker 600 missiles balistiques. Les ingénieurs réalisent que la glace est mouvante et menace de broyer les tunnels. Le projet est abandonné, le réacteur nucléaire extrait, les déchets demeurent.

Yohan Blavignat, « Au Groenland, une base militaire secrète américaine refait surface », Le Figaro, 30/09/2016 à 21:19

Arrêt en septembre 1992 d’un réacteur souterrain à Krasnoyarsk-26, un des sites russes de production du plutonium de qualité militaire. Krasnoïarsk-26 (maintenant Zelenogorsk) au bord du Iénisseï est associé à une ville de 90 300 habitants. Creusé à 250 m de profondeur au début des années 1950 par des détenus, dans la rive du Ienisseï… Lire la suite Krasnoyarsk-26

L’actuel Internet possède un lien fort, bien qu’indirect, avec la guerre nucléaire. Il s’est développé à partir d’un projet conçu par l’ARPA (Advanced Research Projects Agency) du Ministère américain de la Défense, fondée en 1958, à la suite de la mise en orbite de Spoutnik une année plus tôt par l’Union soviétique. Le réseau fondé… Lire la suite Arpanet

The present paper analyzes the transformation of seismology from a small academic discipline to a large academic-military-industrial enterprise during the 1960s. In the late 1950s scientists, diplomats, and policy-makers recognized that improved seismological knowledge was crucial for the detection and identification of Soviet underground nuclear-weapon tests. Consequently, the Eisenhower administration initiated a comprehensive research and… Lire la suite Seismology

L’opération Wigwam est le nom donné à un essai atomique sous-marin exécuté par les États-Unis le 14 mai 1955. Elle suit l’opération Teapot et précède Project 56. L’essai sert à déterminer : la vulnérabilité des sous-marins soumis à une explosion nucléaire sous-marine à grande profondeur ; l’utilité de telles armes dans une situation de combat. https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Wigwam

Doom town

D.1955-3

1955, « opération Teapot », désert du Nevada. Les maisons sont construites à des distances variables de la zone d’impact. Pour tester le souffle et la puissance. L’opération est répétée 14 fois. Cette expérience est mieux connue sous le nom de « Survival Town » — ou de « Doom Town ». L’expérience a été filmée en 3D. Le film retrouvé en 1986 et restauré.
https://www.atlasobscura.com/articles/7-nuclear-test-sites-you-can-visit-today

Survival city

D.1955-1

Des maisons, des bâtiments, des lignes électriques, Survival City a tout pour plaire. Les mannequins disposés par larmée dans les maisons proviennent de J. C. Penney. Ils semblent être en train de jouer, de manger ou de samuser. Les caméras ont été allumées pour enregistrer le « plaisir » à venir. Une explosion de plusieurs kilotonnes, dans le désert du Nevada, par un beau matin du printemps 1955.

https://weburbanist.com/2009/11/08/blown-to-smithereens-the-secret-story-of-survival-town/

In 1955 a series of 14 nuclear test explosions known as “Operation Teacup” were set off in the Nevada desert at Yucca Flat. The most memorable part of the tests were the purpose-built homes and other structures set at varying distances from the blasts to test the impact and effects of the explosions, known collectively… Lire la suite Teacup

Bruyères-le-Châtel est une commune française située à trente-deux kilomètres au sud-ouest de Paris dans le département de l’Essonne. La superficie de la commune est de 1 291 hectares ; son altitude varie entre 46 et 168 mètres. La commune est arrosée par la Charmoise, ainsi que par la Vidange, affluent de l’Orge. La commune fut créée en 1793 sous le nom… Lire la suite Bruyères-le-Châtel

The advent of computing allowed for major innovation in the realm of simulation. Metropolis led a group that developed the Monte Carlo method, which simulates the results of an experiment by using a broad set of random numbers. It was named for the Monte Carlo casino, where Stanislaw Ulam’s uncle often gambled. First invented during… Lire la suite Monte Carlo Method

De 1951 à 1962, le Nevada a été le théâtre du sublime technologique sous sa forme ultime. La plupart des essais atmosphériques de bombes atomiques étaient menés sur le Nevada Test Site, à mi-chemin entre Garden Valley et Las Vegas. Visible des toits des hôtels-casinos, le spectacle des champignons atomiques constituait alors une attraction touristique… Lire la suite Sublime

Maniac

D.1952-11

Le MANIAC (pour Mathematical Analyzer, Numerical Integrator, and Computer or Mathematical Analyzer, Numerator, Integrator, and Computer1, soit en français Analyseur mathématique, intégrateur numérique et ordinateur) est un ordinateur primitif construit sous la direction de Nicholas Metropolis au Laboratoire national de Los Alamos. Il est basé sur l’Architecture de von Neumann de la machine IAS, mise au point par John von Neumann. Comme tous les ordinateurs de cette époque, cette machine ne pouvait pas partager des programmes… Lire la suite Maniac

Operation Ranger was the fourth American nuclear test series. It was conducted in 1951 and was the first series to be carried out at the Nevada Test Site. All the bombs were dropped by B-50D bombers and exploded in the open air over Frenchman Flat (Area 5). These tests centered on the practicality of developing a second generation of nuclear weapons using smaller amounts of… Lire la suite Operation Faust

SAGE

A.1949-2

Après lexplosion de la première bombe soviétique, le gouvernement américain accorde des crédits illimités pour développer un réseau dordinateurs capable d’intercepter un missile en temps réel. Wilbur M. Smith publie This Atomic Age and the Word of God. Les fondamentalistes y voient la preuve que la bombe doit endiguer les ambitions des ennemis « rouges ». Le livre se vend à des milliers dexemplaires. SAGE n’intercepta aucun missile, mais inspira larchitecture du réseau Internet.

Marie d’Udekem-Gevers, « L’histoire de l’informatique : une suite de hasards »

Mound Laboratories in Miamisburg, Ohio was an Atomic Energy Commission (later Department of Energy) facility for nuclear weapon research during the Cold War, named after the nearby Miami Indian burial mound. The laboratory grew out of the World War II era Dayton Project (a site within the Manhattan Project) where the neutron generating triggers for the first plutonium bombs were developed. Post-war construction of a permanent site for Dayton Project activities began in… Lire la suite Mound

Libby

A.1949-4

Diplômé en chimie, Williard Frank Libby prend. Il mit au point d’une technique d’enrichissement de l’uranium 235, qui servit à la fabrication de la bombe atomique lancée sur Hiroshima. En mai 1947, il publie un article dans la revue Science où il décrit la méthode de datation à l’aide du radioisotope de carbone 14. Deux ans plus tard, il supervise la première datation grâce à cette méthode de deux échantillons de bois venus de tombes égyptiennes dont l’âge, bien établi par les archéologues, est d’environ 4 600 ans. En 1960, il reçoit le prix Nobel.

https://www.futura-sciences.com/sciences/personnalites/physique-willard-frank-libby-1104/

Quelques semaines après, on vit apparaître des traces sur le sol. Le flash de lumière et de chaleur dû aux rayonnements thermiques avait décoloré le béton et rendu visibles les ombres portées sur le sol. Là, un homme présent au moment du drame, ici une échelle, une vanne ou les pylônes dun pont, qui avaient en quelque sorte « protégé » le mur des dommages causés par la bombe.

http://www.ac-grenoble.fr/college/sand.la-motte servolex/spip31/IMG/pdf/fiche_repere_hiroshima_yves_klein-2-2.pdf

08h15

A.1945-2

À Hiroshima, les horloges arrêtées ont pris valeur de symbole. Elles indiquent, par larrêt du temps mécanique, une possibilité que réactivent les événements majeurs : la fin de lHistoire, larrêt du temps. Le matin du 6 août 1945, à 8 h 15, Hiroshima est atomisée. Il est 1 h 15 en France (où les aiguilles continuent de tourner), nous sommes encore le 5 août à New York, il est 19 h 15 (et les aiguilles continuent aussi de tourner).

Yoann Moreau, Vivre avec les catastrophes, Paris, PUF, 2017, p. 84-85

Housenbou

D.1945-14

À un kilomètre de l’épicentre, un vieil arbre se dresse près du temple d’Housenbou. L’édifice est détruit, l’arbre est calciné, tout est mort. Un an plus tard, aucune vie ne reprend sur cette terre irradiée, hormis une petite pousse qui sort du sol à partir de la souche de l’arbre. De cette petite branche, un arbre renaît de ses cendres sans malformation apparente. Pour la reconstruction du temple après la guerre, l’architecte dessina les marches de l’escalier du temple en forme de U, ménageant ainsi un emplacement pour l’arbre.

We knew the world would not be the same. A few people laughed. A few people cried. Most people were silent. I remembered the line from the Hindu scripture, the Bhagavad Gita… “Now I am become death, the destroyer of worlds.” I suppose we all felt that, one way or another. — J. Robert Oppenheimer

Gadget

D.1945-2

« Gadget » est le nom du premier dispositif nucléaire qui explose le 16 juillet 1945, à 4 h du matin. En 2005, Peter Sellars le met en scène au Metropolitan Opera de New York, dans Doctor Atomic, un spectacle chantant sur la vie de Robert Oppenheimer, le père de la bombe américaine, avec une musique de John Adams.

Image : Federal government of the United States TR-311 HD.4G.053

Trinitite

M.1945-1

Le sable du désert aurait dabord été ramassé dans la boule de feu. À lintérieur du champignon, le sable fondu se serait comporté comme de leau dans un nuage, en formant de minuscules gouttelettes, agrégées en plus grosses. Trop lourdes pour rester en suspension, elles seraient tombées comme une pluie de verre fondu, formant au sol des flaques de liquide. La « trinitite » est lun de ces résidus vitreux, radioactifs, mais pas dangereux.

http://minero.perroud-net.fr/Trinitite.htm

Donne

D.1945-1

Les raisons pour lesquelles Robert Oppenheimer choisit de nommer le site dessai de la première bombe atomique « Trinity », en référence à un poème métaphysique de lAngleterre jacobéenne, ne sont pas claires. « Bats mon cœur, Trinité de Dieu ; car déjà / Tu frappes, respires, brilles et cherches à corriger ; / Que je puisse m’élever, tenir debout, vaincre et plier devant / Ta force qui rompt, souffle, brûle et me renouvelle. » (John Donne). Image : Berlyn Brixner, “Trinity blast with burn hole in film”.

https://owdin.live/2019/09/09/un-morceau-de-trinitite-nous-rappelle-la-puissance-pure-et-devastatrice-de-la-bombe-atomique/

Shelter

O.1945-3

Le bunker S-10,000 utilisé par les observateurs. TRINITY PHOTOGRAPH – Photograph from DNA-6028F, Project Trinity – Figure 2-3: The South Shelter (Control Point).

In 1943, Von Neumann was invited to work on the Manhattan Project. Von Neumann did crucial calculations on the implosion design of the atomic bomb, allowing for a more efficient, and more deadly, weapon. Von Neumann’s mathematical models were also used to plan out the path the bombers carrying the bombs would take to minimize… Lire la suite Von Neumann

Berlyn Brixner

A.1945-1

Photographier tous les aspects dun événement inconnu et imprévisible qui commence par le flash de lumière le plus brillant jamais produit sur terre. Berlyn Brixner, à 9 km de la détonation, utilisa cinquante appareils à différentes vitesses dobturation. 100 000 photographies de la première explosion nucléaire jamais réalisée par l’homme furent réalisées en quelques secondes, ce 16 juin 1945.

https://atomicphotographers.com/photographers/berlyn-brixner/

K-25

P.1944-1

150 000 m2, 2 760 000 m3, 25 000 ouvriers, lusine K-25 était le plus grand bâtiment du monde à l’époque de sa construction. Il abrita la première usine de diffusion gazeuse pour lenrichissement de luranium, élément clé du programme national darmement nucléaire.

https://en.wikipedia.org/wiki/K-25

Calutron

D.1943-1

14 700 tonnes d’argent prélevées dans les coffres du gouvernement américain ont été nécessaires pour fabriquer les énormes bobines électromagnétiques de l’usine de séparation isotopique d’Oak Ridge. Les employés travaillent sans le savoir à la production de l’uranium des premières bombes atomiques.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Calutron

Philip Morrison

O.1958-2

En 1945, Philip Morrison fait partie des physiciens qui travaillent à l’élaboration de la première bombe nucléaire américaine. Il transporte le dispositif de détonation de l’engin nucléaire sur le siège arrière de sa Dodge. Après la guerre, il devient l’un des plus farouches opposants au développement des armes atomiques. En 1958, il publie une série d’articles qui jettent les bases de ce qui deviendra l’astronomie gamma, et qui permet d’observer les plus violents phénomènes du cosmos grâce aux rayons gamma qui viennent frapper la terre dans de grandes piscines d’eau purifiées.

Haigerloch

P.1942-1

C’est un cube métallique à la surface irrégulière. Il ne mesure que 5 cm de côté mais pèse plus de 2 kg. Il est accompagné d’une note: “Pris du réacteur que Hitler a essayé de construire. Cadeau de Ninninger.” L’analyse du cube montre qu’il s’agit d’uranium naturel. Il porte des encoches compatibles avec le dispositif… Lire la suite Haigerloch

Strictly Confidential The attached detailed report concerns the possibility of constructing a “super-bomb” which utilises the energy stored in atomic nuclei as a source of energy. The energy liberated in the explosion of such a super-bomb is about the same as that produced by the explosion of 1,000 tons of dynamite. This energy is liberated… Lire la suite Memorandum, 1940

Desintegrated

D.1917-1

C’est avant d’être nommé à la tête du laboratoire que Rutherford créa sa réputation de « père de la physique moderne ». C’est à lui que nous devons la modélisation la plus connue de l’atome : chaque atome contient un noyau compact, de charge positive, en son centre. À la fin de l’année 1917, Rutherford… Lire la suite Desintegrated

La Première Guerre mondiale va accélérer le développement de l’utilisation thérapeutique de la radioactivité. Le radon, gaz radioactif qui émane du radium, est utilisé pour aider à la cicatrisation des blessures des soldats grâce à l’action antiseptique des rayonnements. L’Institut du radium fournit ces ampoules de radon aux médecins sur le front. Elles sont transportées… Lire la suite Suture

Radiothérapie

D.1914-2

Utilisé sous forme de sels, scellé dans des aiguilles creuses ou des tubes, le radium est positionné au contact de la zone à irradier. Le tout est maintenu en place grâce à des moules de cire, dans le cadre d’un usage externe. L’introduction d’aiguilles creuses contenant du radium dans les tumeurs s’appelle la « radiumpuncture ». La technique est inventée en 1914.

Alexandre Lescure, « La curiethérapie de contact », musée Curie