Tydée

Au-dessus de l’atoll plane toujours l’ombre de Tydée. L’essai nucléaire souterrain du 25 juillet 1979 ainsi baptisé a entraîné l’effondrement d’un bloc de récif corallien. Désormais, «la probabilité d’un événement comme celui-ci est infime», répète l’armée française. «Alors pourquoi dépenser douze milliards, s’il n’y a pas de risque?», s’agite Roland Oldham. «Douze milliards! C’est énorme!»

À l’unisson avec la plupart des militantes et militants, Roland Oldham évoque un autre danger: «la vague de vingt mètres» qui d’après l’armée se formerait en cas de glissement d’un bloc de calcaire situé sous Moruroa. En première ligne, les militaires qui y travaillent seraient submergés par cinq mètres d’eau. Viendrait ensuite l’île de Tureia et ses 300 habitantes et habitants. «Cet atoll serait atteint en environ dix minutes, et une vague de 1,5 à deux mètres serait alors observée, dans les conditions les plus pénalisantes. Les zones habitées et les zones d’activité de l’atoll de Tureia ne seraient pas submergées par ce phénomène», précise le ministère de la Défense.

Marion Lecas et Victor Le Boisselier, Slate — 13 septembre 2018 à 16h01 — mis à jour le 14 septembre 2018 à 15h02

Dans la mythologie grecque, Tydée (en grec ancien Τυδεύς / Tydeús) est le fils d’Œnée, roi de Calydon, et de Péribée (ou Gorgé, suivant Pisandre).

À la suite d’un meurtre commis dans sa jeunesse, il doit quitter Calydon. Les auteurs divergent sur la nature du meurtre.

http://archivesgamma.fr/1979/07/25/tydee