Libby

A.1949-4

Diplômé en chimie, Williard Frank Libby prend. Il mit au point d’une technique d’enrichissement de l’uranium 235, qui servit à la fabrication de la bombe atomique lancée sur Hiroshima. En mai 1947, il publie un article dans la revue Science où il décrit la méthode de datation à l’aide du radioisotope de carbone 14. Deux ans plus tard, il supervise la première datation grâce à cette méthode de deux échantillons de bois venus de tombes égyptiennes dont l’âge, bien établi par les archéologues, est d’environ 4 600 ans. En 1960, il reçoit le prix Nobel.

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Diplômé en chimie (1931) de l’université de Californie à Berkeley, Williard Frank Libby soutint en 1933 une thèse de doctorat sur la Radioactivité des lanthanides. Durant les années 1930, Libby fut le premier à construire un compteur Geiger-Müller aux États-Unis ; il conçut d’autres appareils pour la mesure des faibles radioactivités, notamment le compteur à grille en 1934.

Après l’entrée en guerre des États-Unis, il prit part au projet Manhattan. En août 1940, Libby intégra le groupe de Harold Clayton Urey (prix Nobel de chimie en 1934) à l’université Columbia. Une des missions de ce groupe était la mise au point d’une technique d’enrichissement par diffusion gazeuse de l’uranium 235, qui servit à la fabrication de la bombe atomique lancée sur Hiroshima, et se heurtait à des problèmes persistants de barrière et de pompage. Il fallait trouver des matériaux compatibles avec le gaz très corrosif utilisé, l’hexafluorure d’uranium (UF6). Libby dirigea l’équipe chargée de ce problème de corrosion. L’étude chimique de l’hexafluorure d’uranium lui permit de découvrir les facteurs principaux de corrosion, ainsi que des matériaux suffisamment résistants pour permettre le passage au stade industriel.

En 1945, il devint professeur à l’université de Chicago. En 1954, il fut nommé membre de la Commission de l’énergie atomique des États-Unis.

En 1959, il devint professeur de chimie à l’université de Californie à Berkeley, poste qu’il conserva jusqu’à sa retraite en 1976 ; jusqu’en 1963, il dispensa le cours de première année de chimie (traditionnellement réservé « à l’enseignant le plus ancien de l’université »).

En 1960, Libby reçut le prix Nobel de chimie « pour sa méthode d’utilisation du carbone 14 servant à déterminer l’âge en archéologie, en géologie, en géophysique et d’autres branches de la science ». Il dirigeait l’équipe (le chercheur post-doctoral James Arnold et l’étudiant Ernie Anderson) qui développa la méthode de datation par le carbone 14, très utilisée pour la datation d’objets en archéologie (jusqu’à 50 000 ans). Il découvrit également que le tritium permet la datation de l’eau et donc du vin.

En mai 1947, un article dans la revue Science décrit l’expérience mettant à l’épreuve le modèle théorique de la distribution du radiocarbone naturel construit par Libby. Il révèle au grand public après huit ans de silence le projet de datation par le carbone 14 en ces termes :

« La découverte du carbone 14 produit par les rayons cosmiques a de nombreuses implications intéressantes dans les champs de la biologie, de la géologie et de la météorologie ; certaines d’entre elles sont en train d’être explorées, en particulier la détermination des âges de diverses matières carbonées dans le domaine compris entre 1000 et 30 000 ans. »

En 1949, a lieu la première datation par le carbone 14 de deux échantillons de bois venus de tombes égyptiennes dont l’âge, bien établi par les archéologues, est d’environ 4 600 ans.

Source : Wikipedia

http://archivesgamma.fr/1947/01/30/libby