Vemork

D.1965-1

Les Héros de Télémark, avec Kirk Douglas. Réalisation Anthony Mann. En Norvège, occupée par les Allemands. Un microfilm informe le physicien Pedersen que les nazis ont réussi à prendre le contrôle de l’usine d’eau lourde de Vemork. Pour l’éminent chercheur, cette information signifie que les Allemands ont l’intention de fabriquer une bombe atomique. Accompagné de Knut Straud, l’un des chefs de la Résistance, ils ont le choix entre deux moyens d’action : le bombardement aérien ou l’attaque par commando.

https://www.programme-television.org/films-telefilms/action-aventure/les-heros-de-telemark

Starfish Prime

D.1962-2

Le 9 juillet 1962, Starfish Primeexplose à 400 kilomètres au-dessus du niveau de la mer. La lumière est visible depuis Hawaï, sous forme d’éclairs et daurores boréales. Limpulsion électromagnétique ravage les systèmes électroniques de larchipel, coupé du monde pendant plusieurs heures. Dans le silence et lobscurité nucléaire, le flux de particules ionisées se propage jusque dans lespace, où il détruit les satellites en orbite autour de la Terre.

Stefane Perraud et Aram Kebabdjian, Isotopia Pacifica, 2017

Jean Tinguely

D.1962-1

Jean Tinguely met en scène Étude pour une fin du monde nº 2 (1962), dans le désert du sud-ouest des États-Unis. Un ensemble autodestructeur de pièces sculpturales composées de détritus collectés dans une décharge à proximité de Las Vegas. Brinkley déclare qu’il s’agissait de « la plus grande réunion de journalistes depuis les premiers essais atomiques, ici, il y a quinze ans ».

Kim Stringfellow, The End of the World, September 2014

Gnome

D.1961-2

Les techniciens américains doivent faire exploser dimanche, à 16 heures – heure française, – une charge nucléaire de 5 kilotonnes dans un site souterrain aménagé au sud-est de la ville de Carlsbad, dans le Nouveau-Mexique Cette expérience, à laquelle de nombreux hommes de science étrangers assisteront et qui répond au nom d’opération Gnome, a pour but d’étudier la manière dont il serait possible de tirer un profit pacifique des explosions atomiques. Ce sera la première fois que l’on provoquera la détonation d’un engin nucléaire en poursuivant des objectifs exclusivement pacifiques. Aussi, nombreux sont ceux qui voient dans cette expérience un événement appelé, disent-ils, à faire date.

SL-1

D.1961-1

3 janvier 1961. Alors que le réacteur SL-1 s’apprêtait à être remis en service, une fausse manipulation libère une vapeur extrêmement concentrée. Le boîtier pesant plus de 12 tonnes et les barres de commande sont propulsés trois mètres en l’air. L’explosion projette au sol les spécialistes de l’armée. Un homme âgé de 26 ans est empalé au plafond.
http://large.stanford.edu/courses/2017/ph241/berrios1/

Les missiles, les armes nucléaires sont autodestructives. De l’art autodestructeur. Larguer des bombes H. Pas intéressé par les ruines (pittoresque), l’art autodestructeur réactive l’obsession de la destruction, le martèlement auquel les individus et les masses sont soumis. L’art autodestructeur présente le pouvoir qu’a l’homme d’accélérer les processus de désintégration de la nature et de les ordonner. L’art autodestructeur reflète le perfectionnisme compulsif de la fabrication d’armes — le polissage jusqu’au point de destruction. L’art autodestructeur est la transformation de la technologie en art public.

Gustav Metzger, Manifesto Auto-Destructive Art, 1960

Gerboise bleue

D.1960-1

Son nom de code fait référence à la gerboise, un petit rongeur des steppes, et à la couleur bleue, qui symbolise la France à l’étranger. Lorsque l’explosion se produit le 13 février 1960 à 7 h 4 dans la région de Reggane, alors département français du Sahara, un gigantesque éclair zèbre le ciel. Dans un rayon de 300 mètres, le sable se vitrifie sous l’effet de la chaleur. « Hourra pour la France ! », s’écrie le général de Gaulle depuis Paris.
Solène Vizier, Initiatives pour le désarmement nucléaire (IDN), 24 février 2020

Doom town

D.1955-3

1955, « opération Teapot », désert du Nevada. Les maisons sont construites à des distances variables de la zone d’impact. Pour tester le souffle et la puissance. L’opération est répétée 14 fois. Cette expérience est mieux connue sous le nom de « Survival Town » — ou de « Doom Town ». L’expérience a été filmée en 3D. Le film retrouvé en 1986 et restauré.
https://www.atlasobscura.com/articles/7-nuclear-test-sites-you-can-visit-today

Survival city

D.1955-1

Des maisons, des bâtiments, des lignes électriques, Survival City a tout pour plaire. Les mannequins disposés par larmée dans les maisons proviennent de J. C. Penney. Ils semblent être en train de jouer, de manger ou de samuser. Les caméras ont été allumées pour enregistrer le « plaisir » à venir. Une explosion de plusieurs kilotonnes, dans le désert du Nevada, par un beau matin du printemps 1955.

https://weburbanist.com/2009/11/08/blown-to-smithereens-the-secret-story-of-survival-town/

Pandore

D.1955-4

À peine remarqué à sa sortie en salle aux États-Unis, Kiss Me Deadly (Robert Aldrich, 1955) suscite une réaction immédiate parmi les critiques des Cahiers du cinéma qui reconnaissent le talent d’un auteur dans « la lutte implacable du blanc sur le noir : masses d’ombre qui s’entrecroisent ou se heurtent, zébrées d’éclairs blancs. Désintégration du montage, explosion de l’image : voilà le premier cinéaste de l’ère atomique ». Flatté de l’intention que lui prêtent les Français, Robert Aldrich dément cependant avoir osé entreprendre une fiction sur la « boîte atomique ».

Delphine Letort, Kiss Me Deadly (Robert Aldrich, 1955) : « Le consensus atomise », Quaina, vendredi 14 octobre 2011

Maniac

D.1952-11

Le MANIAC (pour Mathematical Analyzer, Numerical Integrator, and Computer or Mathematical Analyzer, Numerator, Integrator, and Computer1, soit en français Analyseur mathématique, intégrateur numérique et ordinateur) est un ordinateur primitif construit sous la direction de Nicholas Metropolis au Laboratoire national de Los Alamos. Il est basé sur l’Architecture de von Neumann de la machine IAS, mise au point par John von Neumann. Comme tous les ordinateurs de cette époque, cette machine ne pouvait pas partager des programmes… Lire la suite Maniac

Demon core

D.1945-4

« Cœur de démon » est le surnom donné à une masse subcritique de plutonium de 6,2 kg mesurant 8,5 cm de diamètre. Son usage était prévu dans le cadre dune troisième bombe pendant la Seconde Guerre mondiale. À la suite de la capitulation du Japon, il est utilisé pour des tests en laboratoire. Le 21 août 1945 et le 21 mai 1946, lappareil devient brièvement supercritique. Syndromes dirradiation aiguë, mort de Harry Daghlian et Louis Slotin.

https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9rateur_Cockcroft-Walton

Housenbou

D.1945-14

À un kilomètre de l’épicentre, un vieil arbre se dresse près du temple d’Housenbou. L’édifice est détruit, l’arbre est calciné, tout est mort. Un an plus tard, aucune vie ne reprend sur cette terre irradiée, hormis une petite pousse qui sort du sol à partir de la souche de l’arbre. De cette petite branche, un arbre renaît de ses cendres sans malformation apparente. Pour la reconstruction du temple après la guerre, l’architecte dessina les marches de l’escalier du temple en forme de U, ménageant ainsi un emplacement pour l’arbre.

Donne

D.1945-1

Les raisons pour lesquelles Robert Oppenheimer choisit de nommer le site dessai de la première bombe atomique « Trinity », en référence à un poème métaphysique de lAngleterre jacobéenne, ne sont pas claires. « Bats mon cœur, Trinité de Dieu ; car déjà / Tu frappes, respires, brilles et cherches à corriger ; / Que je puisse m’élever, tenir debout, vaincre et plier devant / Ta force qui rompt, souffle, brûle et me renouvelle. » (John Donne). Image : Berlyn Brixner, “Trinity blast with burn hole in film”.

https://owdin.live/2019/09/09/un-morceau-de-trinitite-nous-rappelle-la-puissance-pure-et-devastatrice-de-la-bombe-atomique/

Gadget

D.1945-2

« Gadget » est le nom du premier dispositif nucléaire qui explose le 16 juillet 1945, à 4 h du matin. En 2005, Peter Sellars le met en scène au Metropolitan Opera de New York, dans Doctor Atomic, un spectacle chantant sur la vie de Robert Oppenheimer, le père de la bombe américaine, avec une musique de John Adams.

Image : Federal government of the United States TR-311 HD.4G.053

Pour les maîtres verriers, les céramistes, le cobalt sert à faire le bleu. Le métal est extrait du ventre de la terre. Son nom est associé aux petits farfadets bleus qui peuplent les galeries du sous-sol. En 1941, Seaborg découvre le cobalt 60. Le premier traitement dune tumeur cancéreuse avec cette matière radioactive est effectué au Canada, en octobre 1951. En 1955, 150 appareils sont recensés dans les cliniques et les hôpitaux.

https://www.universalis.fr/dictionnaire/telecobaltotherapie/

Réaction

D.1933-1

La fission produit des neutrons. Ces derniers peuvent donc entrer à leur tour en collision avec d’autres atomes. Ainsi, la réaction s’auto-entretient puisque la première réaction engendre une série de réactions : on parle alors de réaction en chaine. Leó Szilárd est probablement le premier scientifique à penser sérieusement à la d’une réaction nucléaire en chaîne. Elle… Lire la suite Réaction

Desintegrated

D.1917-1

C’est avant d’être nommé à la tête du laboratoire que Rutherford créa sa réputation de « père de la physique moderne ». C’est à lui que nous devons la modélisation la plus connue de l’atome : chaque atome contient un noyau compact, de charge positive, en son centre. À la fin de l’année 1917, Rutherford… Lire la suite Desintegrated

Radiothérapie

D.1914-2

Utilisé sous forme de sels, scellé dans des aiguilles creuses ou des tubes, le radium est positionné au contact de la zone à irradier. Le tout est maintenu en place grâce à des moules de cire, dans le cadre d’un usage externe. L’introduction d’aiguilles creuses contenant du radium dans les tumeurs s’appelle la « radiumpuncture ». La technique est inventée en 1914.

Alexandre Lescure, « La curiethérapie de contact », musée Curie

Ionisation

D.1904-1

En 1904, Samuel Prescott décrit l’effet bactéricide des rayons X. En 1906, Appleby & Banks[1]  déposent un brevet en Grande-Bretagne pour stériliser les aliments avec des isotopes radioactifs. En 1918, Gillett[2]  fait de même aux États-Unis. Il est suivi en 1921 par Wuest en France. Depuis, les isotopes sont réglementés par la directive nº 1999/2/CE. Les denrées ionisées en France sont majoritairement les cuisses de grenouille congelées (370 t), les herbes aromatiques séchées, épices et condiments (314 t) et la viande de volaille (7 t).

https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/lionisation-des-aliments