Pour se protéger, les astronautes ont recours à des boucliers antiradiations lourds et fragiles. Des étudiants du comté de Durham ont donc eu l’idée de fabriquer une tenue de cosmonaute chargée de moisissures. Plus précisément, ils ont suggéré l’utilisation de Cladosporium sphaerospermum, un organisme qui semble absorber les radiations et les convertir en énergie chimique, découvert dans la zone d’exclusion de Tchernobyl.
Pour se protéger, les astronautes ont généralement recours à des boucliers anti-radiations en plastique ou en métal, comme l’aluminium et l’acier inoxydable. Mais ceux-ci peuvent être lourds et vulnérables aux dommages. C’est pourquoi, en 2018, des étudiants du comté de Durham, en Caroline du Nord, ont proposé une solution inhabituelle à ce problème : fabriquer un bouclier à partir de moisissures. Plus précisément, ils ont suggéré le cladosporium sphaerospermum, un organisme qui semble se nourrir des radiations nucléaires de la même manière que la plupart des plantes se nourrissent de la lumière du Soleil. La moisissure s’est développée dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, le site de l’accident nucléaire de 1986.
Les résultat préliminaires de cette expérience ont été ajoutés aux archives de recherche bioRxiv le 17 juillet, mais n’ont pas encore été examinés par des pairs. Ils suggèrent néanmoins que la moisissure pourrait agir comme un bouclier contre les radiations dans l’espace. En effet, la moisissure semble absorber les radiations et les convertir en énergie chimique dans un processus appelé radiosynthèse. C’est similaire à la photosynthèse, le processus que la plupart des plantes utilisent pour convertir la lumière du Soleil en énergie.
Susie Nielson, Business Insider, 28/07/20