Cryptococcus

Impres­sion­nés par leur capa­cité à se déve­lop­per dans ces condi­tions extrêmes, des scien­ti­fiques se sont penchés sur ces cham­pi­gnons appa­rus en 1991, soit cinq ans après la catas­trophe nucléaire de Tchernobyl. Ils ont décou­vert que ces micro-orga­nismes appe­lés Cryp­to­coc­cus neofor­mans ne se contentent pas d’y survivre mais sont comme atti­rés par les radia­tions. Cela serait dû au fort taux de méla­nine qu’ils contiennent.

De la même manière que la photo­syn­thèse permet aux plantes d’ab­sor­ber le dioxyde de et de le trans­for­mer en oxygène, ces cham­pi­gnons arrivent à conver­tir les gamma en éner­gie. Un phéno­mène appelé radio­syn­thèse. Selon Kasthuri Venka­tes­wa­ran, un des scien­ti­fiques menant les recherches à la NASA, il serait possible d’ex­traire cette capa­cité à absor­ber les radia­tions et d’en faire un médi­ca­ment pour proté­ger les humains des radia­tions.

Une culture expé­ri­men­tale de ces cham­pi­gnons dans la Station spatiale inter­na­tio­nale a égale­ment permis de confir­mer leur incroyable capa­cité d’ab­sorp­tion. En les faisant pous­ser dans l’es­pace, où les niveaux de radia­tions explosent, Venka­tes­wa­ran a pu suivre leurs muta­tions et ainsi comprendre plus en détail le fonc­tion­ne­ment des cham­pi­gnons.

Un médi­ca­ment bloquant les gamma serait extrê­me­ment utile tant pour les patients atteints de cancer – afin de les prému­nir des effets néga­tifs de la radio­thé­ra­pie – que pour les employés des nucléaires qui sont expo­sés à ces radia­tions tous les jours. La commu­nauté scien­ti­fique attend main­te­nant les résul­tats de l’étude avec impa­tience.

Source : The DailyMail

http://archivesgamma.fr/1991/01/13/champignons-atomiques