«L’oeil est un organe plus sensible qu’on le croyait jusqu’alors», souligne Jean-François Lecomte, de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), secrétaire du comité 4 de la CIPR, chargé de l’application des recommandations. Ce n’est qu’à la fin des années 1990 que plusieurs études épidémiologiques ont montré que la radioactivité augmente le risque de cataracte, une maladie de la vieillesse qui se traduit par une opacification du cristallin et peut conduire à la cécité.
«L’oeil est un organe plus sensible qu’on le croyait jusqu’alors», souligne Jean-François Lecomte, de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), secrétaire du comité 4 de la CIPR, chargé de l’application des recommandations. Ce n’est qu’à la fin des années 1990 que plusieurs études épidémiologiques ont montré que la radioactivité augmente le risque de cataracte, une maladie de la vieillesse qui se traduit par une opacification du cristallin et peut conduire à la cécité.
«C’est l’accident de Tchernobyl qui a mis la puce à l’oreille des chercheurs», analyse Didier Louvat, directeur de l’Enstti (Institut européen de formation et de tutorat en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection). Plusieurs années après l’explosion de la centrale ukrainienne, des études ont montré que le taux de cataracte était plus élevé que la normale chez les personnes ayant grandi dans les zones contaminées ainsi que chez les «liquidateurs» et qu’elle intervenait plus précocément. Ces observations ont été en partie confirmées dans la cohorte d’Hiroshima-Nagazaki ainsi que chez des radiologues et cardiologues interventionnels (les médecins qui implantent des stents, des pacemakers, font des angiographies ou des coronographies, etc), des pilotes de ligne et même des astronautes. L’étude O’Cloc conduite en France par l’IRSN auprès de cardiologues a elle aussi confirmé ces travaux.