Arrivé au port du Havre, plus rarement celui de Sète, en provenance de différentes zones d’extraction de par le monde (Australie, Canada, Kazakhstan, Niger…) sous forme d’une pâte jaune nommée Yellow Cake, l’uranium est acheminé en train vers l’usine Areva de Malvési, au nord de Narbonne. Son degré de radioactivité est alors faible. D’autres cargaisons d’uranium en provenance du Kazakhstan et de Namibie sont acheminées en train depuis le port d’Hambourg toutes les trois semaines. A Malvési, le Yellow cake subit une première transformation en tétrafluorure d’uranium puis est acheminé par camion vers Pierrelatte, dans la Drôme. Cela avec une fréquence de trois à cinq transports par jour via l’A7 et l’A9.
Là, le tétrafluorure devient hexafluorure d’uranium. Ne lui reste plus ensuite qu’à être “enrichi”, dans une seconde usine du site du Tricastin. Après quoi le combustible est transporté par camion, vers l’usine de Romans-sur-Isère, toujours dans la Drôme, où il est assemblé en barres de combustible qui seront utilisées par les réacteurs des centrales. Fin prêt à être utilisé, le combustible est réparti dans les 19 centrales françaises. L’acheminement depuis Romans se fait par camion, via le réseau routier. Une fois les barres de combustible utilisées – et refroidies dans des piscines pendant quatre ans –, elles sont renvoyées à La Hague, pour y être stockées ou retraitées.
Antoine Sillière, Le Lanceur, 10 mai 2017