Habitantes des zones désertées de Fukushima, les couleuvres obscures permettent aux scientifiques de mesurer les niveaux de radioactivité, dix ans après la catastrophe de la centrale nucléaire.
Dix ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, les serpents aident à cartographier les lieux en fonction des taux de contamination. Des chercheurs de l’Université de Géorgie ont sollicité des couleuvres obscures, une espèce de la région de Fukushima ayant la particularité de se déplacer sur une très courte distance : seulement 65 mètres par an ! En évoluant sur un périmètre restreint, ces couleuvres donnent un aperçu fidèle des niveaux de contamination sur un endroit précis. Environ 80 % de la radioactivité qu’elles accumulent provient du contact direct avec le sol, les arbres et les plantes et 20 % des proies contaminées qu’elles ingurgitent.