Le couple venait ici en famille, loin de leurs expériences et publications, durant les vacances de Pâques ou lors de week-ends d’été. Au programme : sorties à bicyclette, balades, visites à la Ferme de Coubertin, toujours en activité. Les époux profitent de ces moments privilégiés jusqu’au 19 avril 1906. Ce jour-là, Pierre Curie, rentré plus tôt pour travailler à Paris, décède dans un accident de la circulation. Sa veuve retournera dans la maison à quelques reprises avant de complètement arrêter de la fréquenter.
Située à l’angle de l’avenue Marc-Antoine-Muret et de la rue éponyme, cette belle meulière a reçu plusieurs visites mais n’a pas encore trouvé preneur. Il faut dire qu’avec 200 000 euros de travaux, son prix ne correspond pas à toutes les bourses. Dès le premier coup d’œil, le constat s’impose : la propriété de 120 mètres carrés, qui a été squattée quelque temps, à besoin d’un sérieux rafraîchissement.
« Il faut une sensibilité particulière pour l’acheter »
« Il faut refaire du sous-sol aux combles en passant par la façade, la toiture, l’isolation. C’est un gros chantier », explique Daniel Cazou-Mingot directeur de l’agence Stéphane Plaza à Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Malgré cela, elle a des atouts : dotée d’un jardin de 900 mètres carrés, « c’est une maison en meulière construite vers 1890, les pierres viennent des carrières du département ».
À l’intérieur, l’ambiance est… particulière. Tapisseries décollées, plancher et carrelage d’époque, poêle prussien : on a l’impression de se retrouver dans un autre temps.