Le 11 mars 2015, dans la zone d’exclusion de Fukushima, était inaugurée l’exposition d’un groupe d’artistes venus en résidence dans le paysage dévasté qui ceinture le réacteur éventré de la centrale nucléaire japonaise. En combinaisons de sûreté blanches, compteur geiger à la main, les artistes flottaient autour de leurs œuvres ‒ mais personne d’autre, à ce jour, n’a pu visiter l’exposition. Un dispositif de réalité virtuelle fut mis en place par le collectif pour suppléer à l’impossibilité de pénétrer dans la zone d’exclusion. Il fit le tour du monde et des centres d’art, à Tokyo, à Sydney, à Londres, où il attira une foule curieuse.
Aram Kebabdjian