Stradivarius

À Grenoble, et surtout à Saclay, la France dispose de synchrotrons [2] utilisés à des fins de compréhension des matériaux historiques. Sur le plateau de Saclay, le synchrotron national Soleil (source optimisée de lumière d’énergie intermédiaire du Lure) abrite ainsi depuis 2010 une plateforme de recherche, appelée IPANEMA, unique au monde, spécialement dédiée aux thématiques du patrimoine et de la culture. IPANEMA travaille spécifiquement sur les volets des matériaux du patrimoine, de l’archéologie et de la paléontologie, avec des objets allant des instruments de musique à des peintures de chevalets, des matériaux ferreux archéologiques ou encore des spécimens paléontologiques. 

Soleil propose une cinquantaine de méthodes d’études des matériaux, la plupart exploitant l’interaction entre rayons X et matière. De la lumière est envoyée sur l’objet. Les chercheurs détectent ensuite les photons qui sont, par exemple, défléchis ou réémis par les matériaux et en tirent ensuite des informations sur la composition, la structure ou la morphologie des systèmes d’étude. Loïc Bertrand met en avant le travail réalisé sur les techniques de vernissage des violons du luthier italien des XVIIe-XVIIIe siècles, Antonio Stradivari. Grâce à IPANEMA, le procédé de vernissage de ces instruments réputés dans le monde entier pour la qualité de leur acoustique a pu être décrit. 

https://www.sfen.org/rgn/nucleaire-met-service-patrimoine

http://archivesgamma.fr/2010/02/04/stradivarius