Le cabinet Wise-Paris a calculé qu’un scénario d’accident grave dans une seule des piscines de refroidissement de combustible irradié de La Hague pourrait conduire à un relâchement de radioactivité dont l’impact équivaudrait à plusieurs dizaines de fois celui de l’accident de Tchernobyl. La chute volontaire d’un avion commercial sur La Hague, hypothèse toujours jugée « improbable » par Cogema, pourrait aussi déboucher sur un tel scénario.
Le danger le plus grand vient sans conteste des installations de retraitement de La Hague. Elles concentrent un inventaire de matières radioactives qui dépasse largement celui de toutes les centrales nucléaires françaises réunies. WISE-Paris a calculé qu’un scénario d’accident grave dans une seule des piscines de refroidissement du combustible irradié à La Hague pourrait conduire à un relâchement de radioactivité dont l’impact équivaudrait à plusieurs dizaines de fois celui de l’accident de Tchernobyl.
La chute volontaire d’un avion commercial sur La Hague, hypothèse toujours jugée « improbable » par COGEMA mais devenue aujourd’hui « plausible », pourrait déboucher sur un tel scénario. Pas plus que les réacteurs et peut-être moins encore, les installations de La Hague ne sont dimensionnées pour résister à ce risque. L’écrasement d’un grand avion sur La Hague pourrait en outre détruire d’autres parties de l’usine telles que les stockages de déchets du retraitement de haute activité et de plus de 55 tonnes de plutonium au prix de conséquences dépassant l’imagination.
Xavier COEYTAUX, Yacine FAÏD, Yves MARIGNAC, Mycle SCHNEIDER, Wise Paris, Briefing NRA-v4, 26 septembre 2001