En 1945, l’explosion atomique d’Hiroshima impressionne tellement Salvador Dalí qu’elle oeuvre la période nucléaire ou atomique de son oevre avec Idylle atomique et uranique mélancolique (1945). D’autres oeuvres suivront rapidement: Équilibre intra-atomique d’une plume de cygne (1947), La dématérialisation du nez de Néron (1947) et Les trois sphinx de Bikini (1947).
En 1949, il étudie avidement le traité De divina proportione de Luca Pacioli. C’est aussi l’année où il peint Léda atomique, oeuvre qui exigera une étude préliminaire complexe sur le plan mathématique et à laquelle il consacrera de nombreuses heures d’analyse et d’étude. Dans les années 50, influencé par les théories atomiques, il aborde la peinture corpusculaire, qui aboutit à la mystique nucléaire. Dalí en explique les éléments lors d’une tournée aux États-Unis. En 1954, il exécute Figure rhinocérontique de l’Illisos de Phidias, où son obsession pour la corne du rhinocéros (construite selon une spirale logarithmique parfaite) est déjà manifeste. En 1958, pour le catalogue de son exposition à la Galerie Carstairs de New York, Salvador Dalí écrit le « Manifeste de l’antimatière » où il déclare: « J’étudie, je veux découvrir le moyen de transmuter mes œuvres en antimatière. Il s’agit d’appliquer une nouvelle équation formulée par le docteur Werner Heisenberg (…). Moi qui n’admirait que Dalí, je commence à admirer cet Heisenberg qui me ressemble ».. Voici quelques-unes des oeuvres de cette période: La Madone de Portlligat (1950), Assumpta corpusculària lapislatzulina (1952) Galatée aux sphères (1952), Corpus hypercubus (1954), Portrait de Gala aux symptômes rhinocérontiques (1954), Saint entouré par trois pi-mésons (1956), Nature morte vivante (1956), etc.
Assumpta corpuscularia
Couverture : © “Dematerialisation under the nose of Nero (1947)Salvador Dalí, Gala-Salvador Dalí Foundation, UPRAVIS”