La scintigraphie ou gammagraphie est une technique d’imagerie médicale réalisée dans les services de médecine nucléaire. Le patient reçoit des isotopes radioactifs qui se fixent sur les organes ou les tissus que l’on cherche à explorer (os, poumons, cœur, reins, foie). Une gamma-caméra détecte les rayons et reconstruit l’image.
La scintigraphie ou gammagraphie est une technique d’imagerie médicale réalisée uniquement dans les services de médecine nucléaire. Dès 1956, le premier scintigraphe européen sert à l’exploration de la thyroïde. La scintigraphie consiste à injecter chez le patient une substance radioactive dans un organe ou un tissu. Les radiations émises par la substance vont se fixer sur certaines zones, et dessiner une cartographie visuelle de la zone à explorer. Le patient reçoit des molécules ou des isotopes radioactifs qui vont se fixer sur les organes ou les tissus que l’on cherche à explorer. Ensuite, une machine, en général une gamma-caméra, détecte les rayons émis par le corps. Enfin, on reconstruit l’image obtenue.
Il existe de nombreux types de scintigraphie : scintigraphie osseuse, pulmonaire, cardiaque, rénale, hépatique. Cet examen, sans danger en raison de la très faible dose de rayonnements, permet ainsi de mettre en évidence de nombreuses affections. Elle est notamment utilisée pour la recherche des métastases osseuses dans le bilan d’extension des cancers, la recherche d’une embolie pulmonaire, ou l’étude du fonctionnement de certains organes le cœur avec la scintigraphie myocardique ou les reins, grâce à la scintigraphie rénale.
Examen de la perfusion du myocarde en médecine nucléaire : du fait de sa similitude avec le potassium, l’isotope radioactif émetteur de positrons, le 82Rb, de courte demi-vie (75 secondes), est utilisé comme un indicateur d’ischémie en TEP et utilisation comme générateur de krypton 81 m dans la scintigraphie pulmonaire (Rb81).
Exemples de radiotraceurs ou médicaments radiopharmaceutiques
- Le biphosphonates marqués au technétium 99m. Les biphosphonates sont un vecteur rentrant dans l’os en formation. Le radiopharmaceutique utilisé pour la scintigraphie osseuse est composé de bisphosphonates, couplés au technétium 99m radioactif.
- L’iode 123 est en lui-même vecteur de la thyroïde et émetteur radioactif.
- Le thallium 201, analogue du potassium, pour les scintigraphies myocardiques qui recherchent des ischémies, témoignant d’une sténose (rétrécissement) des artères coronaires.
- Le MIBI, le DTPA, le MAG3, le DMSA, l’HIDA (voir (en) HIDA), le technétium lui-même….sont autant de traceurs régulièrement utilisés pour respectivement, les scintigraphies myocardiques, rénales, biliaires, thyroïdiennes ou des glandes salivaires.