Daigo Fukuryū Maru

Le Daigo Fukuryū Maru  (« Dragon chanceux no 5 ») est un thonier japonais. Selon le récit des pêcheurs sortis en mer ce jour là, le ciel s’éclaire à l’ouest comme si l’aube venait. Huit minutes plus tard, le bruit leur parvient suivi de retombées plusieurs heures plus tard. Ces retombées constituées d’une fine poussière blanchâtre et friable de corail calciné tombent sur le navire durant 3 heures. Les marins la stockent à mains nues dans des sacs. La poussière s’accroche aux surfaces, aux corps, aux cheveux, à la bouche et aux dents ; après que les effets de la radiation ont commencé à apparaître, les pêcheurs la surnomment shi no hai (死の灰?« cendre de mort »).

Le Daigo Fukuryū Maru  (« Dragon chanceux no 5 ») est un thonier japonais. Selon le récit des pêcheurs sortis en mer ce jour là, le ciel s’éclaire à l’ouest comme si l’aube venait. Huit minutes plus tard, le bruit leur parvient suivi de retombées plusieurs heures plus tard. Ces retombées constituées d’une fine poussière blanchâtre et friable de corail calciné tombent sur le navire durant 3 heures. Les marins la stockent à mains nues dans des sacs. La poussière s’accroche aux surfaces, aux corps, aux cheveux, à la bouche et aux dents ; après que les effets de la radiation ont commencé à apparaître, les pêcheurs la surnomment shi no hai (死の灰?« cendre de mort »).

Au moment du test, le thonier japonais opère en dehors de la zone dangereuse établie au préalable par le gouvernement américain. Cependant, le test s’avère trois fois plus puissant que prévu, et les vents emportent les retombées radioactives au-delà de la zone de sécurité. Les pêcheurs réalisent le danger et tentent de se diriger hors de la zone mais prennent le temps de retirer leur matériel de pêche de l’océan, ce qui les expose aux retombées durant plusieurs heures.

Les 24 membres d’équipage contaminés reviennent à Yaizu au Japon le . Les marins qui souffrent de nausées, de maux de tête, de brûlures, de douleurs aux yeux et de saignements des gencives sont diagnostiqués comme souffrant d’un syndrome d’irradiation aiguë sont admis dans des hôpitaux de la capitale, Tokyo. Le , le radio-opérateur Aikichi Kuboyama âgé de 40 ans meurt ; il s’agit de la première victime japonaise d’une bombe à hydrogène2,1.

Le gouvernement américain refuse de dévoiler la composition de la bombe impliquée, motivant cette position par des questions de sécurité nationale

Lewis Strauss, le dirigeant de la Commission de l’énergie atomique des États-Unis lance une série de démentis, allant jusqu’à indiquer que les lésions dont souffrent les marins ne sont pas causées par les radiations mais par l’action chimique du corail calciné. Il indique aussi que le navire s’est retrouvé dans la zone interdite au moment de l’explosion (alors que le navire s’en trouvait en fait éloigné de 65 km), et qu’il s’agit d’une opération soviétique visant à exposer intentionnellement un navire japonais pour discréditer les États-Unis et recueillir des informations sur l’essai. Il nie aussi le degré de contamination des poissons pêchés par le Fukuryu Maru et d’autres navires. La Food and Drug Administration impose cependant des restrictions strictes sur les importations de thon

Le navire est touché par les retombées radioactives provenant de l’essai Castle Bravo sur Bikini dans les îles Marshall le 1er mars 1954.

http://archivesgamma.fr/2023/09/11/daigo-fukuryu-maru