Créée en 1946 près de Nijni Novgorod, entourée de barbelés, gardée par des patrouilles militaires, la ville est effacée des cartes du pays durant la période soviétique. Ses habitants, des dizaines de milliers, sont chargés de « forger le bouclier atomique du pays ».
Christophe Trontinn, Le Monde diplomatique, août 2020, p. 4-5
Arzamas-16 (Mordovie). Créée en 1946 à 60 km au sud-est d’Arzamas (ex-Sarov), près de Nijni-Novgorod (ex-Gorki) et à 400 km à l’est de Moscou. Capitale de l’« archipel atomique » soviétique, entourée de barbelés, gardée par des patrouilles militaires, effacée des cartes du pays durant la période soviétique, ses habitants triés sur le volet furent chargés, dans le plus grand secret, de « forger le bouclier atomique du pays » au lendemain de la seconde guerre mondiale. Assemblage et démontage d’armes nucléaires, tests d’ogives, lieu de naissance de la bombe à hydrogène. Des dizaines de milliers de personnes y travaillent. Désormais le secret s’est éventé, et la cité a retrouvé son nom d’origine. Mais l’accès en demeure strictement réglementé. Seuls ses habitants, près de cent mille, et les visiteurs autorisés peuvent franchir le point de contrôle à l’entrée de la ville.
Christophe Trontin, Le monde diplomatique, août 2020, p.4-5
https://www.dissident-media.org/infonucleaire/Nouv_zemble.html