Daedalus

A.1973-1

Le Projet Daedalus est une étude menée de 1973 à 1978 par la British Interplanetary Society pour concevoir une sonde interstellaire réalisable. Daedalus aurait disposé d’une propulsion thermonucléaire pulsée utilisant des pastilles de mélange deutérium/hélium 3 portées à fusion par confinement inertiel à base de faisceaux d’électrons. 250 pastilles auraient été tirées par seconde, et le plasma résultant aurait été canalisé vers une tuyère magnétique.

Le Projet Daedalus est une étude menée de 1973 à 1978 par la British Interplanetary Society pour concevoir une sonde interstellaire réalisable. Une douzaine de scientifiques et d’ingénieurs dirigés par Alan Bond (en) travaillèrent sur ce projet.

Le cahier des charges était d’utiliser des technologies contemporaines ou imminentes et de pouvoir atteindre sa destination dans l’intervalle d’une vie humaine (un voyage de 50 ans). La destination choisie était l’étoile de Barnard, distante des 5,9 années-lumière, qui était à l’époque suspectée de posséder au moins une planète (une a bien été trouvée en 2018). La conception devait être suffisamment générique afin de pouvoir envoyer autant d’autres sondes vers autant d’autres étoiles.

Daedalus aurait été construit en orbite terrestre avec une masse initiale de 54 000 t dont 50 000 t de carburant et 500 t de charge utile scientifique. Il aurait été composé de deux étages, le premier aurait fonctionné pendant deux ans, imprimant au vaisseau une vitesse de 7.1 % de la vitesse de la lumière (0,071 c) avant d’être largué, l’allumage du second étage pendant 1,8 ans aurait porté la vitesse du vaisseau à environ 12 % de la vitesse de la lumière (0,12 c) avant qu’il entame une longue croisière de 46 années.

Cette vitesse était bien hors de portée de la propulsion chimique, ou même de la propulsion nucléaire pulsée imaginée pour le projet Orion. À la place, Daedalus aurait disposé d’une propulsion thermonucléaire pulsée utilisant des pastilles de mélange deutérium/hélium 3 portées à fusion par confinement inertiel à base de faisceaux d’électrons. 250 pastilles auraient été tirées par seconde, et le plasma résultant aurait été canalisé vers une tuyère magnétique.

Le second étage devait être équipé de deux télescopes optiques de 5 mètres et de deux radiotélescopes de 20 mètres. Environ 25 ans après le lancement, ces télescopes auraient commencé à examiner les environs de l’étoile de Barnard pour en découvrir plus sur les planètes en orbite. Ces informations devaient être transmises vers la Terre en utilisant la coupole de 40 mètres de diamètre du moteur du second étage comme antenne parabolique, permettant ainsi aux scientifiques sur Terre de sélectionner les objectifs intéressants.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Daedalus

http://archivesgamma.fr/2021/05/16/dedalus