Les prototypes exploraient toutes les voies retenues par le Comité: EBWR (Experimental Boiling Water Reactor) au Laboratoire National d’Argonne pour l’eau bouillante, SRE (Sodium Reactor Experiment) à Santa Susanna en Californie pour la modération au graphite associée au refroidissement par le sodium, HRE 2 (Homogeneous Reactor Experiment) à Oak Ridge pour les réacteurs homogènes modérés à l’eau lourde, enfin le réacteur surgénérateur EBR 2 (Experimental Breeder Reactor), 18,5 MW, qui fonctionne depuis 1960 à la station d’essais d’Idaho Falls.
Les sociétés privées purent intervenir à partir de 1954, aidées par l’AEC, qui prenait en charge les recherches et les frais d’utilisation du combustible pendant les sept premières années. Westinghouse construisit Yankee Rowe, réacteur à eau sous pression de 185 MW, en service depuis 1961 ; Babcock et Wilcox, dans la même filière, voulut à Indian Point (265 MW), près de New York, mieux utiliser l’uranium en jouant sur l’arrangement du cœur du réacteur et convertir en matière fissile un matériau abondant et inutilisé, le thorium. General Electric, de son côté, appuyé sur l’expérience de son propre réacteur d’essais de Vallecitos, en Californie, vendit à Commonwealth Edison, sans aide de l’AEC, le réacteur à eau bouillante de Dresden (200 MW) en service de 1960 à 1984, puis à Pacific Gas and Electricity Company le petit réacteur d’Humboldt Bay, en Californie.
Leclercq, L’ère atomique
Image : Dresden (Illinois) : premier réacteur commercial, vendu par General Electric à Commonwealth Edison en 1955. Entré en service en 1960, ce réacteur à eau bouillante de 200 M W fonctionna jusqu’en 1984.
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