Jusqu’ici, le consensus établi sur les causes de l’accident de Tchernobyl était que la fusion, déclenchée par une série d’erreurs humaines et techniques, avait entraîné une série d’explosions de vapeur dans le cœur du réacteur numéro 4, puis une explosion nucléaire quelques secondes plus tard. Selon les trois scientifiques suédois, c’est en réalité l’inverse qui s’est produit. L’explosion nucléaire se serait produite avant les explosions de vapeur, qui ont entraîné le rejet de débris et de particules radioactives dans l’atmosphère.
« Notre nouvelle théorie approfondit la compréhension des effets graves qui pourraient résulter de certains défauts de conception originaux dans ces réacteurs, a déclaré l’un des chercheurs, Lars-Erik De Geer, à la chaîne télévisé Fox News. Beaucoup de choses ont été corrigées dans les réacteurs restants, mais une meilleure compréhension de ce qui s’est réellement passé en 1986 doit évidemment être d’une grande valeur pour superviser et peut-être améliorer la conception à l’avenir. »
Clément Bolano, Ouest-France, 21 nov. 2017