Les forêts sont aujourd’hui la principale source de cette contamination secondaire. En effet, quand on rentre dans un sous-bois, le compteur Geiger s’emballe : la radioactivité double, voire quadruple si on la mesure à même le sol, car les arbres et l’humus ont largement fixé le césium radioactif libéré par l’explosion des réacteurs.
Or les forêts couvrent les deux tiers de la province de Fukushima. Et il est impossible d’y faire baisser à main d’homme la radioactivité. La solution de couper tous les arbres ou de retirer systématiquement la couche d’humus a été envisagée. Mais pour l’instant, la consigne est de limiter l’accès aux forêts. Pour la population, ces espaces autrefois très prisés sont devenus des zones dangereuses.
Magali Reinert, reportage, Novoethique, 10 mars 2015
Photo : Robert Knoth, Greepeace