Un an après le tsunami de 2011, à l’initiative de l’artiste Jean-Luc Vilmouth, quelques habitants du bourg de Yamamoto se retrouvent pour déjeuner. Chacun prépare un plat et la table est dressée sur un immense terrain nu que l’on imagine balayé par le cataclysme. Au cours du repas, ils évoquent la catastrophe, les bouleversements qu’elle a suscités et l’incertitude de vivre dans un secteur affecté par la radioactivité.
« A été tourné à Yamamoto Cho, un an après les événements du 11 mars 2011. Yamamoto Cho est situé dans le district de Myagi, à cinquante kilomètres de la centrale nucléaire de Fukushima Daïchi. Face à la mer, un repas qui consiste à refaire des plats cuisinés et mangés juste avant que le tsunami et tremblement de terre n’adviennent. Toute cette mise en scène prendra place comme une sorte de performance réalisée avec la communauté ayant subi les effets du tsunami (les survivants). Un projet pour vivre et partager une expérience avec les habitants de cette communauté. Ce sera comme une sorte de travail sur la mémoire dans le présent, sans réponses… et la question qui semble en suspend : qu’est-ce que l’on fait maintenant ?… pour un “éventuel meilleur futur”. Ce qui m’intéresse dans ce projet c’est de reconstruire la possibilité d’existence, ou de continuer à exister. »
« Un an après le tsunami de 2011, à l’initiative de l’artiste Jean-Luc Vilmouth, quelques habitants du bourg de Yamamoto se retrouvent pour déjeuner. Chacun prépare un plat et la table est dressée sur un immense terrain nu que l’on imagine balayé par le cataclysme. Au cours du repas, ils évoquent la catastrophe, les bouleversements qu’elle a suscités et l’incertitude de vivre dans un secteur affecté par la radioactivité.
C’est une forme d’exutoire, mais également une tribune, que Jean-Luc Vilmouth, entouré d’une équipe d’étudiants japonais, offre à ces victimes du tsunami. Un acte à la fois documentaire et social, organisé autour de la convivialité d’un repas. Les habitants de Yamamoto, ayant vu leur quartier et la nature environnante détruits par la mer, ne s’étaient plus réunis. Au milieu d’un paysage dévasté, vaste plaine mêlée de déchets, clairsemée de quelques bâtiments en ruine, ils racontent le jour où ils ont vu les vagues déferler, la terreur et la survie, les affres du relogement, la décomposition des habitudes et de la vie collective. Mais si la vie reprend malgré tout, la nature qui refleurit donnant l’exemple, l’espoir ne saurait tout à fait renaître : comment envisager l’avenir dans un environnement contaminé par la radioactivité ? À la catastrophe naturelle s’ajoute le désastre écologique de Fukushima, dont personne, pas même les autorités, ne sait mesurer les conséquences. »
Sylvain Maestraggi
AUTEUR(S)-RÉALISATEUR(S)
Jean-Luc Vilmouth
PRODUCTION / DIFFUSION
Corinne Castel, Jean-Luc Vilmouth, Mobiles
PARTICIPATION
Image/mouvement – Aide au développement et à la post-production, Ministère de la Culture et de la Communication, CNAP (Centre National des Arts Plastiques), FNAGP (Fondation Nationale pour les Arts Graphiques et Plastiques), Fondation franco-japonaise Sasakawa
ORGANISME(S) DÉTENTEUR(S) ou DÉPOSITAIRE(S)
Corinne Castel, Mobiles, Images de la culture (CNC)
http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/47250_1