La centrale nucléaire de Metsamor a été construite pendant les années 1970, à environ 30 km de la capitale arménienne, Erevan. En 2015, l’État arménien décidait la prolongation d’activité de l’actuelle unité jusqu’en 2026, le temps de fabriquer une nouvelle centrale, d’une puissance de 600 à 1000 mégawatts, financée sur des fonds russes, et installée sur le même site. Un rapport non-officialisé écrit par des experts de l’Institut de Physique de l’Académie russe des Sciences, daté de 1992 et certifié 25 ans après par leurs auteurs, affirme qu’une faille sismique présentant « un grand danger » se situe à cinq cents mètres de l’actuelle centrale nucléaire.

« Lors du tremblement de terre de 1988, pas un carreau de fenêtre n’a été brisé », affirme Movses Vardanyan, le directeur du site. Le 7 décembre 1988, une secousse de magnitude 6,9 sur l’échelle de Richter détruisait la ville de Spitak, à seulement soixante-dix kilomètres plus au nord, tuant plus de 25 000 personnes et jetant 500 000 réfugiés sur les routes.

Damien Lefauconnier, Le monde diplomatique, novembre 2017,

Image : Sebastian Castelier

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