Entre 1946 et 1993, 14 pays ont procédé à des immersions de déchets radioactifs dans plus de 80 sites situés dans les océans Pacifique, Atlantique et Arctique. L’agence nationale pour l’énergie nucléaire note qu’il était attendu qu’une lente dispersion dans l’eau environnante puisse arriver.
«Entre 1946 et 1993, 14 pays ont procédé à des immersions de déchets radioactifs dans plus de 80 sites situés dans les océans Pacifique, Atlantique et Arctique», rappelle l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). En 1993, un accord international est trouvé pour interdire cette pratique. Parmi ces déchets immergés, on trouve des liquides radioactifs en fûts ou non, des déchets solides en fûts mais aussi «des cuves de réacteurs nucléaires, contenant éventuellement du combustible, provenant des États-Unis ou de l’ex-URSS». L’activité totale des déchets immergés était d’environ 85 000 térabecquerels à la date de leur immersion, selon l’Andra.
Selon l’inventaire 2015 de l’AIEA, lors de la campagne de surveillance de 1992 en Atlantique Nord, «des concentrations élevées» de radio nucléides indiquaient «des fuites des colis». L’AIEA note d’ailleurs que «les colis avaient pour but de s’assurer que les déchets soient transportés intactes au fond de l’océan, il était donc attendu qu’une lente dispersion dans l’eau environnante puisse arriver».
Olivier Monod, Libération, 26/09/2018
Immersion des déchets radioactifs en mer dans les années 1960