Kadji-Saï

C’est un petit village a priori sans histoires de l’est du Kirghizistan. Kadji Saï, proche du lac Issyk-Koul, attire de nombreux touristes étrangers durant l’été. Pourtant, ses environs ne sont pas sans danger. De fait, Kadji Saï a été un lieu d’extraction d’uranium entre les années 1950 et 1991. Les déchets radioactifs de cette activité sont aujourd’hui entreposés dans des installations de stockage non loin d’une ancienne mine d’uranium. Dans les années 1950 en effet, Moscou a décidé de l’ouverture de nombreux sites au Kirghizstan pour y extraire de l’uranium à des fins militaires et civiles.

A la chute de l’URSS, les mines ont été fermées, mais la question de ces résidus radioactifs est loin d’être réglée. C’est le cas du site de Kadji Saï. En plus d’avoir été frappé par un chômage de masse suite au départ des Soviétiques, le village se trouve toujours aujourd’hui confronté à d’importants problèmes d’ordre sanitaires et environnementaux. Pour y voir plus clair, Novastan s’est entretenu avec Jeenbek Koulenbekov, professeur associé à l’Université américaine de Bichkek. Le chercheur s’est notamment intéressé au village pour ses premières recherches.

Roxane Poulain, Novastan, 25 février 2019

http://archivesgamma.fr/1950/03/25/station-balneaire