En 1948, l’enseignant américain Wilbur M. Smith publie le livre This Atomic Age and the Word of God , dans lequel il cherche à établir un lien étroit entre l’ère atomique actuelle et la Parole de Dieu . Le texte que Smith a pris comme référence était la Deuxième Lettre de Pierre , contenue dans le Nouveau Testament , versets 3: 10-18. Il voulait y retracer des preuves prouvées que la Terre serait détruite par une explosion nucléaire. L’ Apocalypse , toujours selon Smith, aurait été au coin de la rue et Saint-Pierre n’aurait pas caché la connaissance du destin du monde.

Le livre, loin d’être considéré comme un sermon rudimentaire transfusé dans un écrit, s’est vendu à des milliers d’exemplaires, gagnant un consensus notamment parmi les groupes fondamentalistes chrétiens . Le message a été compris avant tout par la secte protestante et millénaire du Dispensationalisme, qui s’est préparé mentalement et spirituellement pour la bataille finale entre les forces supposées du bien et du mal. Les ennemis à part entière et annoncés étaient les communistes soviétiques, capables, comme les Américains, de disposer d’arsenaux nucléaires. La bombe atomique a commencé à être vue par les fondamentalistes chrétiens non plus et non seulement comme un bugbear, mais aussi comme un moyen défensif nécessaire pour endiguer les ambitions des ennemis «rouges».

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