Les rayons X ont été découverts en novembre 1895 par le physicien allemand Wilhelm Conrad Roentgen. Aussi incroyable que cela puisse paraître, son collègue Walter Koenig publia dès mars 1896 la première radiographie aux rayons X d’une momie égyptienne. Il s’agissait visiblement des restes momifiés d’un enfant mais les chercheurs de l’époque ne pouvaient guère en dire plus. La biologiste, anthropologue et égyptologue allemande Stephanie Zesch a eu l’idée de réexaminer la première momie passée aux rayons X avec des moyens modernes. Il apparaît maintenant qu’il s’agissait du corps d’un enfant mâle âgé de 4 à 5 ans et qui vivait entre 378 et 235 avant J.-C. selon la datation au carbone 14.
Il y a plus d’un siècle, la première momie égyptienne était passée sous les rayons X sans que ceux-ci ne puissent permettre de déterminer son sexe ou son âge. Avec les scanners modernes, on en sait maintenant plus sur elle, notamment les pathologies dont souffrait la personne avant son décès.
Les rayons X ont été découverts en novembre 1895 par le physicien allemand Wilhelm Conrad Roentgen. Aussi incroyable que cela puisse paraître, son collègue Walter Koenig publia dès mars 1896 la première radiographie aux rayons X d’une momie égyptienne faisant partie des collections d’objets égyptiens du muséum Senckenberg (ou Naturmuseum Senckenberg) de Francfort-sur-le-Main, le deuxième plus grand musée d’histoire naturelle d’Allemagne.
Il s’agissait visiblement des restes momifiés d’un enfant mais les chercheurs de l’époque ne pouvaient guère en dire plus. En fait, et pour des décennies encore, la radiographie allait surtout être utilisée pour tenter de découvrir des amulettes et des bijoux dans les momies bien que l’on se préoccupa aussi assez rapidement d’avoir des renseignements du point de vue de l’anthropologie et de la paléopathologie.
Sur ce dernier point, les progrès ne vont être réels qu’à partir des années 1970 grâce aux scanners et aux ordinateurs comme l’a montré en 1976 l’analyse, avec cette technique, du cerveau desséché d’un jeune garçon de la 21e dynastie puis de la momie d’une femme de la 22e dynastie par des chercheurs canadiens à Toronto. Depuis lors, les études non-invasives de momies égyptiennes se sont multipliées, profitant du caractère non-invasif du scanner et du progrès des machines.
La biologiste, anthropologue et égyptologue allemande Stephanie Zesch a eu l’idée de réexaminer la première momie passée aux rayons X avec des moyens modernes comme le montre un article qu’elle a publié avec ses collègues dans European Journal of Radiology Open. Il apparaît maintenant qu’il s’agissait du corps d’un enfant mâle âgé de 4 à 5 ans et qui vivait pendant la période Ptoléméenne, soit quelque part entre 378 et 235 avant J.-C. selon la datation au carbone 14.
La cause de la mort est difficile à établir car on ne voit pas de traces de traumas. Mais les rayons X ont montré celles de plusieurs pathologies qui l’affectaient déjà. L’enfant avait ainsi un pectus excavatum (ou thorax en entonnoir) la déformation la plus fréquente du thorax caractérisée par un enfoncement plus ou moins prononcé de la partie inférieure du sternum. Elle est le plus souvent présente dès la naissance mais elle peut aussi se développer au cours de la croissance.
Les restes momifiés indiquent également un foie de taille anormale, probablement en raison d’une parasitose commune en Égypte, la bilharziose ou schistosomiase. C’est une maladie parasitaire due à un ver hématophage, le schistosome.