Masamichi Kagaya a ainsi collecté de nombreux objets du quotidiens, retrouvés dans des villages autour de la centrale de Fukushima-Daiichi, et les a photographiés en recourant à cette méthode. Au total, il a capturé plus de 300 photographies de ce type au cours des 5 dernières années, qui ont donné lieu à plus de 25 expositions dans le monde. Le festival autrichien Ars Electronica lui a attribué une récompense en 2017.
Le principe déployé par le photographe est en fait assez similaire à celui des radiographies médicales. À l’exception près que pour les radiographies médicales, c’est une source ionisante (par exemple rayons X) extérieure à l’objet qui est utilisé, ce qu’on appelle une technique d’imagerie démission. Mais ici, les photos irradiées par la catastrophe suffisent à eux-seuls pour marquer une plaque photographique ! C’est pour cela qu’on appelle cette technique autoradiographie.
Masamichi Kagaya a ainsi collecté de nombreux objets du quotidiens, retrouvés dans des villages autour de la centrale de Fukushima-Daiichi, et les a photographiés en recourant à cette méthode. Au total, il a capturé plus de 300 photographies de ce type au cours des 5 dernières années, qui ont donné lieu à plus de 25 expositions dans le monde. Le festival autrichien Ars Electronica lui a attribué une récompense en 2017.
Masamichi Kagaya présente “Autoradiograph – Works of Nuclear God – ” (“Autoradiographie – Les effets du dieu nucléaire -”) à la Galerie Spéos, 7 rue Jules Vallès 75011 Paris, du 13 novembre 2017 au 8 janvier 2018.
Vernissage : 14 novembre, de 19h à 21h.
En 2011, d’énormes quantités de particules radioactives ont été rejetées dans l’air suite à l’accident nucléaire survenu à la centrale de Fukushima au Japon. La contamination radioactive continue de faire l’objet de vifs débats dans tout le Japon et reste un sujet récurrent dans les médias. Pourtant, très peu ont pris la peine de capturer des images du rayonnement nocif afin que le public puisse voir. Et comprendre.
Masamichi Kagaya et le Dr Satoshi Mori (Université de Tokyo) ont décidé de laisser autant de traces visuelles que possible de la contamination due à cette catastrophe nucléaire. La présente exposition sera la première du genre en France pour permettre au grand public de découvrir la contamination radioactive. La technique “Autoradiographie” est un moyen assez significatif pour les journalistes et les scientifiques de présenter et de rechercher la contamination radioactive en tant que telle. Avant tout, les œuvres de Masamichi Kagaya sont un message venant du Japon qui a connu une série de catastrophes nucléaires à Hiroshima, Nagasaki, Bikini et, plus récemment, à Fukushima.
Après son premier projet photographique à long terme en France, Masamichi a lancé un deuxième projet photo “Autoradiographie” avec la coopération de l’Université de Tokyo. Masamichi et le professeur Mori ont pris plus de 300 images au cours des six dernières années et publié un livre intitulé Autoradiographie au Japon (2015).
Plus de 25 expositions de leur travail ont eu lieu au Japon, au Canada et en France, en plus du Festival FORMAT International Photography à Derby en Angleterre et Ars Electronica à Linz en Autriche en 2017. Leur projet a remporté le PRIX FUJIFILM de Kyotographie en 2017 et des Mentions honorifiques dans le Prix Ars Electronica 2017.
Leur travail a été publié dans plus de 15 journaux et magazines au Japon et à l’étranger.
Masamichi a développé un autoradiographe 3D à la fin de 2016 et sa technique peut être appliquée à un large éventail d’échantillons.
Masamichi est diplômé Spéos 2009 du programme Photographie professionnelle en 1 an.
Lire l’article sur notre site « De la beauté de la radioactivité, par Masamichi Kagaya ».
Masamichi Kagaya, “Autoradiographie – Les effets du dieu nucléaire -”