En juin 2016, l’Andra commence à défricher la forêt et construire un mur de béton. Colère des opposants installés à Bure, qui investissent une première fois la forêt, avant d’en être expulsés, le 7 juillet. Victoire de courte durée pour l’Andra, qui est condamnée le 1er août pour non-respect du code forestier. Les opposants reprennent pied dans le bois, où ils vivent dans des cabanes pour lutter contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires.
Nous sommes à l’orée du Bois Lejuc, la ligne de front de la bataille contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure (Meuse). C’est dans cette région désertée, à cheval sur la Meuse et la Haute-Marne, que l’Andra, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, prévoit de stocker, à 500 mètres de profondeur, les déchets produits par les centrales nucléaires françaises, si l’Etat lui en donne l’autorisation en 2018. Une « poubelle nucléaire », baptisée Cigéo, qui ne sera visible en surface qu’à deux endroits : la « descenderie » de Saudron (Haute-Marne), pour acheminer les déchets, et la « zone puits » du Bois Lejuc, pour les hommes et le matériel. Des ascenseurs et des cheminées d’aération doivent, ainsi, à terme, remplacer les hêtres, chênes et autres charmes de cette forêt feuillue de 220 hectares.
En juin 2016, l’Andra commence à défricher la forêt pour la ceindre d’un mur de béton. Ces travaux préparatoires provoquent la colère des opposants, qui surveillent le projet depuis la « maison de la résistance », installée à Bure. Ils investissent une première fois la forêt, avant d’en être expulsés, le 7 juillet. Une victoire de courte durée pour l’Andra, qui est condamnée le 1er août pour non-respect du code forestier. Les anti-Cigéo en profitent pour reprendre pied dans le bois, où ils vivent dans des cabanes depuis l’automne pour lutter contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires.